Au lieu d’être l’un des propulseurs de l’économie tunisienne, le port commercial de Radès, au sud de Tunis, s’est transformé en obstacle qui ralentit la croissance économique.
Outre les affaires de corruption qui entachent la réputation de ce port, devenu l’un des problèmes majeurs pour le gouvernement Youssef Chahed, des bateaux ne veulent plus y accoster, à cause des retards enregistrés dans ses différents services et qui coûtent de l’argent aux transporteurs et aux opérateurs économiques.
C’est ce qu’a déclaré, mardi 6 juin 2016, Mohamed Fadhel Abdelkefi, lors d’une séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), consacrée à l’approbation de l’adhésion de la Tunisie à la convention de Kyoto.
Le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale et ministre des Finances par intérim a indiqué aussi que le port souffre de plusieurs insuffisances qui empêchent son bon fonctionnement, indiquant qu’au niveau du ramassage des conteneurs, le port travaille actuellement en-deçà de son rythme normal, qui est de 20 conteneurs par heure.
Le ministre s’est dit très insatisfait du rendement actuel du port de Radès, censé être l’un des piliers du commerce tunisien, et qui devrait contribuer davantage et plus efficacement à la dynamisation de l’économie, et ce en atteignant le niveau de rentabilité moyen des ports méditerranéens, dont il est actuellement très loin derrière.
Pour M. Abdelkefi, le seul moyen pour hausser le niveau de rentabilité de ce port est d’y garantir la sécurité et la paix sociale.
Abderrazek Krimi
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