Les championnats d’Afrique d’escrime ont confirmé la supériorité de la Tunisie et de l’Egypte, nations phares de la discipline dans le continent.
Par Hassen Mzoughi
Au tableau final des médailles de cette compétition qui s’est déroulée du 8 au 12 juin 2017 au Caire, l’Egypte termine en tête du classement avec 17 médailles, dont 6 en or, suivie de la Tunisie avec 13 médailles dont cinq en or. La Côte d’Ivoire complète le podium avec 2 médailles dont un titre de championne d’Afrique d’épée pour Gbahi Gwladys Sakoa.
Depuis sa création en 2006, cette compétition est la chasse gardée des Tunisiens, vainqueurs de 7 éditions sur 10, dont 5 de suite (2009 à 2013). Après un intermède en 2014, la Tunisie est de nouveau dominatrice en 2015 et 2016.
Tunisie : 3 titres individuels contre 2 pour L’Egypte
La Tunisie a tenu son rang au Caire grâce à 3 titres individuels (et 2 par équipes) contre 2 titres individuels (et 4 par équipes) pour l’Egypte.
Dans le tableau féminin individuel du sabre, les Tunisiennes ont fait cavalier seul, avec Azza Besbes et Yosra Ghariani en finale, au dépens des Egyptiennes Mariam Ahmed et Logayn Faramawi. Face à sa jeune compatriote, Besbes fait parler le métier et l’emporte 15-3, ajoutant un 20e titre continental à son palmarès déjà riche de 3 médailles de bronze aux championnats du monde juniors 2007 et 2009 et en coupe du monde juniors en 2010.
Dans le concours du sabre féminin par équipe, le titre est allé à l’Egypte et l’argent à la Tunisie.
Besbes et Boubakri, l’escrime dans le sang
La grande championne, 11e mondiale, a l’escrime dans le sang comme sa compatriote Ines Boubakri. Sa famille est une véritable clique de mousquetaires, de sa mère Hayet elle-même une passionnée, à sa soeur Sarra qu’on a tous admirée, en passant par Rim, Hela et son frère Ahmed Aziz, sans oublier le père, membre de la Fédération tunisienne d’escrime (FTE).
Le second titre individuel est l’œuvre d’une autre grande championne, Ines Boubakri, épouse depuis 2014 de l’escrimeur français Erwann Le Péchoux (quadruple champion du monde et vice-champion olympique par équipe), fille de la splendide Hend Zaouali, une pionnière de l’escrime tunisien.
La Tunisienne a croqué l’Egyptienne Yara Charqawy (15-6) en finale du fleuret. Notre championne mondiale et olympique (classée 7e mondiale) ajoute un 12e titre continental à son palmarès éloquent qui comprend notamment deux médailles de bronze au Championnat du monde 2014 et aux Jeux olympiques 2016, sans compter son titre de championne de France par équipe et une longue liste de titres nationaux et arabes.
Par équipes, la Tunisie prend le bronze et l’Egypte enlève l’or.
Un podium rouge et blanc
Chez les garçons, la moisson est modeste : deux titres sur six mis en jeu. Au sabre individuel, le podium est rouge et blanc : Fares Ferjani (or), Hichem Samandi (argent) et Iheb Ben Chaabane (bronze avec l’Egyptien Zied Al Sissy). Les Tunisiens ont doublé la mise par équipe en l’emportant en finale 45-43 devant les Egyptiens.
Au Fleuret individuel, Mohamed Samandi, seul engagé, a réalisé un remarquable tournoi en parvenant en finale qu’il a perdue 15-10 devant le 13e mondial, l’Egyptien Alaeddine Aboulkacem. Par équipe, la Tunisie s’est contentée de l’argent, l’or étant revenu aux Egyptiens.
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