La coalition tunisienne pour les droits des personnes LGBTQI condamne des actes d’homophobie survenus le weekend dernier à Sousse.
La coalition, composée des associations Damj, Chouf et Mawjoudin, a, dans un communiqué publié lundi 3 juillet 2017, condamné ce qui s’est passé le soir du samedi 1er juillet à l’espace «Village 1821» (un bar de plage) à Sousse, où une vingtaine de personnes LGBT (dont des activistes et militants de la société civile) auraient été agressées verbalement et physiquement puis expulsées de force par les agents de sécurité du lieu.
«Ces formes de violence dérivent du cadre légal tunisien qui persécute les personnes LGBTQI au même titre que les personnes qui ne sont pas conformes aux conventions sociales», indique le communiqué.
De sa part, l’espace «Village 1821» a nié toute forme de violence, précisant dans un statut publié sur sa page officielle Facebook qu’il ne s’agissait nullement d’acte homophobe mais que ce groupe de personnes se comportait de manière irrespectueuse et inappropriée, ce qui a excédé, voire choqué le reste des personnes présentes au lieu.
Les gérants de l’espace considèrent ainsi qu’il s’agit d’un amalgame où la communauté LGBT a relaté les faits de manière imprécise et malhonnête, voulant faire de l’incident une affaire d’homophobie.
Cette affaire a en effet créé le buzz sur les réseaux sociaux où les internautes se sont partagés entre défenseurs inconditionnels de la communauté LGBT comme le cinéaste Nejib Belkadhi qui a appelé au boycott de l’espace «Village 1821» et d’autres qui y voient plutôt un faux problème dont ce lieu de fête n’est aucunement responsable.
Fawz Ben Ali
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