Le Parti libéral tunisien (PLT) a appelé à la normalisation avec Israël et dénoncé l’appel au boycott du spectacle de Michel Boujenah au Festival de Carthage.
Réagissant à la polémique suscitée suite à la programmation, au Festival de Carthage, de Michel Boujenah, l’humoriste français d’origine tunisienne accusé d’avoir pris la défense de l’Etat d’Israël, le PLT a publié, hier, dimanche 9 juillet 2017, un communiqué où il appelle à la normalisation des relations de la Tunisie avec Israël dans tous les domaines, tout en rappelant qu’il y a «200.000 Tunisiens vivant en Israël qui sont interdits de visiter leur pays natal», par allusion aux Israéliens d’origine tunisienne.
Le président du LPT, Me Mounir Baatour, dénonce l’appel au boycott du spectacle de Michel Boujenah et appelle à poursuivre en justice ceux qui ont lancé cet appel et à respecter l’opinion de l’artiste, «d’autant qu’il s’agit là d’un conflit opposant deux pays étrangers», précise le communiqué.
Reste que le LPT n’a vraiment jamais existé jusque-là. S’il existe légalement, c’est-à-dire sur le papier, on ne l’a vraiment pas entendu réagir aux problèmes de la Tunisie : crise économique, chômage des jeunes, marginalisation des régions, lutte contre le terrorisme, la corruption, la contrebande, etc., à moins que sa voix eut été jusque-là inaudible et non relayée par les médias.
C’est donc pratiquement la première fois que ce parti fait vraiment parler de lui en appelant à la normalisation des relations de la Tunisie avec Israël. Si c’était l’objectif recherché, il a été à moitié atteint.
Y. N.
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