Deux hommes et une jeune fille ont été arrêtés, dans le cadre de la fausse affaire de réseau d’enlèvement d’enfants à Sousse, inventée par une ado de 14 ans.
Une source a indiqué à Kapitalis qu’un homme marié, un jeune de 25 ans et une adolescente de 17 ans ont été mis en détention dans cette affaire pour détournement de mineure.
Craignant les représailles de la part de sa famille, la victime avait, dans un premier temps, inventé une histoire d’enlèvement d’enfants par un groupe d’étrangers.
Cette intox a été diffusée par l’association «Médecins contre la dictature» dans un communiqué repris par plusieurs médias qui n’ont pas pris soin de vérifier la véracité des faits rapportés. Mais l’enquête a rapidement révélé que l’adolescente de 14 ans n’a ni été droguée ni enlevée, comme elle l’a prétendu, mais qu’elle a rejoint de son plein gré, dans un studio, un jeune de 25 ans qu’elle a rencontré sur Facebook, quelques semaines auparavant. Selon l’adolescente, ce dernier l’aurait violée et violentée, ce que le rapport du médecin légiste a confirmé.
Un homme marié et une fille de 17 ans sont impliqués dans cette affaire de détournement de mineure: ils auraient arrangé la rencontre et encouragé l’adolescente à se rendre au studio avec le jeune homme.
D’autre part, une plainte a été déposée contre «Médecins contre la dictature» qui a diffusé l’intox et accusé les policiers du district de Hammam-Sousse, où se sont passés les faits, d’être liés à ce «réseau» et de protéger ses membres.
Le ministère public se réserve aussi le droit de poursuivre le père de la victime, qui, malgré un démenti officiel, a continué à déclarer aux médias que sa fille a été enlevée par des étrangers, droguée et violée dans le but d’être filmée dans des scènes pornographiques.
Les médias ayant colporté cette intox, faisant fi des démentis officiels, s’exposent, eux aussi, à des poursuites judiciaires. Car l’intox a provoqué un début de psychose parmi les habitants de Sousse.
Y. N.
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