Selon Sahbi Ben Fredj, le modèle sociétal et politique tunisien suscite les craintes de beaucoup de régimes arabes qui n’y sont pas préparés.
Dans un post sur Facebook publié aujourd’hui, lundi 21 août 2017, le député d’Al-Horra (Machrou Tounes) a indiqué que les propositions du président de la république, Béji Caid Essebsi, concernant l’égalité dans l’héritage entre l’homme et la femme et l’autorisation du mariage d’une Tunisienne musulmane avec un non-musulman, ont suscité de vives réactions dans le monde arabe, et pas seulement dans les milieux religieux.
«Le discours du chef de l’Etat a réussi à faire éveiller dans les sociétés arabes un sentiment de peur et d’hostilité. Elles ont peur d’être contaminées par le modèle tunisien», a-t-il écrit, ajoutant: «Le sujet de l’égalité dans l’héritage ne concerne, pour le moment, que les Tunisiens, et il est certain que nos frères arabes vont exprimer, dans les siècles à venir, leur admiration pour l’expérience tunisienne dans ce domaine. Ils en sont, aujourd’hui, à l’interdiction de la polygamie et la légalisation de la contraception, alors que leurs parents avaient traités les Tunisiens de mécréants (pour avoir, dans les années 1960-1970, osé mettre en route cette mutation sociétale, Ndlr). Le destin de la Tunisie est d’être toujours la première en matière de réformes, contrairement aux pays arabes qui, eux, se réveillent toujours beaucoup plus tard».
E. B. A.
Donnez votre avis