Le président de la république Béji Caïd Essebsi estime que le rapprochement entre Nidaa et Ennahdha a été bénéfique pour la Tunisie.
C’est ce qu’il a indiqué, hier, lundi 18 septembre 2017, dans son entretien avec la chaîne Wataniya 1, en ajoutant que le parti islamiste a fait des efforts pour se transformer en un parti civil, mais il lui reste encore du chemin à faire sur cette voie.
Le président de la république, qui répondait à une question relative à sa récente déclaration au journal « Essahafa », à ce propos, a ajouté que la cohabitation avec Ennahdha, a été bénéfique, jusque-là, pour la stabilité et la paix sociale en Tunisie.
M. Caïd Essebsi, fondateur de Nidaa Tounes en 2012, estime qu’une éventuelle alliance pour les municipales entre Nidaa et Ennahdha revient à la direction actuelle du parti, c’est-à-dire, en d’autres termes, à Hafedh Caïd Essebsi,son propre fils.
«L’expérience, qui a été jusqu’à présent une réussite, pourrait se poursuivre», a ajouté le locataire du palais de Carthage, dans ce qui ressemble à un appel à la direction actuelle de Nidaa de persévérer dans cette voie.
Rappelons que c’est ce même Béji Caïd Essebsi qui avait déclaré, à la veille des élections législatives et présidentielles, en 2014, que «Nidaa et Ennahdha sont deux lignes parallèles qui ne se croisent jamais», et avait basé sa campagne électorale et celle de son parti sur le slogan du vote utile pour barrer la route à Ennahdha et rééquilibrer la scène politique, alors outrageusement dominée par le parti islamiste.
Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts… Et pas dans le sens espéré par les électeurs de M. Caïd Essebsi.
Y. N.
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