Beït Al-Hikma déplore qu’aucune mesure disciplinaire n’a été prise à l’encontre de l’encadrant d’une thèse sur… la «planitude de la terre» à l’université de Sfax.
Dans un communiqué publié hier, mercredi 27 septembre 2017, l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts (Beït Al-Hikma) revient sur cette affaire qui a défrayé la chronique, en avril dernier, et suscité un lever de bouclier au sein de la communauté scientifique et universitaire en Tunisie.
L’affaire a été provoquée par le dépôt en vue de la soutenance d’une thèse de doctorat en sciences à l’université de Sfax par la doctorante Amira Kharoubi, sous la direction du professeur Jamel Touir, et dont l’objet est de démontrer que «la terre est plate».
Beït Al-Hikma a déjà publié, le 26 juin 2017, un communiqué concernant cette thèse qui «met en cause les théories actuelles de la physique et de l’astronomie sur la base d’une démarche dépourvue de toute dimension scientifique.»
Dans leur communiqué, les membres de l’Académie ont appelé à ce que «des sanctions exemplaires soient prises à l’encontre des responsables impliqués dans cette thèse afin que pareille tentative ne puisse se reproduire à l’avenir.»
Tout en rappelant son précédent communiqué, Beït Al-Hikma déplore, dans le communiqué publié hier, sous la signature de son président Abdelmajid Charfi, que l’encadrant de cette thèse ait repris ses fonctions à l’université de Sfax «comme si de rien n’était» et qu’«aucune mesure disciplinaire (n’ait) été prise jusqu’à ce jour.»
«Les membres de l’Académie sont consternés par ce laxisme qui n’est pas en mesure de protéger l’université du charlatanisme et de la pseudo-science. Ils invitent de nouveau l’autorité de tutelle à assumer pleinement ses responsabilités afin d’assurer la crédibilité des diplômes universitaires et préserver la réputation des nos universitaires aux niveaux national et international», conclut Beït Al-Hikma.
I. B.
«Planitude de la terre» : Débarrassons l’université tunisienne des charlatans !
Sfax : La science massacrée au nom des libertés «académiques»
Donnez votre avis