Leila Chettaoui a accusé Mehdi Ben Gharbia d’avoir aidé une association dirigée par Tasnim Ghannouchi, la fille de Rached Ghannouchi. Et pas seulement…
Dans un post publié hier, mardi 3 octobre 2017, sur son compte Facebook, la députée d’Al-Horra (Machrou Tounes) a indiqué que M. Ben Gharbia est intervenu personnellement pour aider Tasnim Ghannouchi à obtenir un financement français à hauteur de 200.000 d’euros, l’équivalent de 581.780 dinars tunisiens (DT), pour le développement de la culture des droits de l’homme et le soutien des instances constitutionnelles indépendantes (sic!).
«Le ministère des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et des droits de l’homme (dirigé par Mehdi Ben Gharbia, Ndlr) exerce des pressions pour faire signer un 2e accord de financement français au profit du Centre des études sur l’islam et la démocratie, dirigé par Radwan Masmoudi, pour lutter contre l’extrémisme dans les mosquées ou les écoles» (resic!), a écrit Mme Chettaoui.
La députée d’Al-Horra a, par ailleurs, conclu son post par une question destinée à M. Ben Gharbia : «Quelles sont les critères sur lesquels s’était basé le ministère pour choisir ces 2 associations afin de les faire bénéficier de privilèges financiers considérables?»
Notons que Radwan Masmoudi avait fondé le Centre des études sur l’islam et la démocratie, en 1999, à Washington (Etats-Unis d’Amériques) et qu’il émargeait depuis sur le Pentagone et le département d’Etat américain. Islamiste de la première heure, le mouvement Ennahdha avait, par ailleurs, soutenu, il y a quelques années, sa candidature pour le poste d’ambassadeur de la Tunisie aux Etats-Unis.
Quand on sait également que M. Ben Gharbia était lui-même membre du mouvement Ennahdha, on peut voir dans ses décisions un détestable mélange des genres.
E. B. A.
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