Selon ‘‘Le Parisien’’, trois terroristes, auteurs d’attentats en Europe, ont séjourné à Aprilia, une commune proche de Rome.
Cette ville située à 40 km au sud de Rome, figure désormais dans l’affaire de l’attentat de Marseille, le 1er octobre 2017. C’est ici qu’Ahmed Hannachi, l’auteur de cet attentat au cours duquel deux jeunes cousines ont été tuées, a vécu plusieurs années. Et il n’était pas le seul à séjourner dans cette commune qui compte 70.000 habitants, selon ‘‘Le Parisien’’.
C’est aussi dans la même commune que le Tunisien Anis Amri, auteur de l’attaque au camion-bélier qui avait fait 12 morts au marché de Berlin, en décembre 2016, a fait une escale en 2015.
Cela pourrait être une coïncidence mais lorsqu’on apprend que l’Algérien Khaled Babouri, qui avait attaqué à la machette deux policières, en août 2016 à Charleroi, en Belgique, avait également séjourné à Aprilia, on se dit que ce n’est peut-être pas une coïncidence.
La presse italienne affirme que les policiers antiterroristes procèdent, depuis dimanche 1er octobre, à de nombreuses perquisitions pour savoir si Aprilia abrite une base logistique, le centre d’un réseau de radicalisation, ou un centre de fabrication de faux papiers.
Une plaque tournante du terrorisme ?
Ahmed Hannachi mais aussi Anis Amri sont tous deux passés par cette région, près de Rome, où la justice italienne enquête sur le transit d’éléments djihadistes.
Ahmed Hannachi, a vécu plusieurs années à Aprilia. Il s’y est marié avec une Italienne en 2008 et il y a été inscrit comme résident entre mars 2010 et mai 2017. C’est dans cette ville qu’il a été arrêté à deux reprises pour une affaire de drogue et une autre de vol, ajoute le journal ‘‘20 Minutes’’.
En juillet 2015, la ville d’Aprilia a également vu passer pour un court séjour Anis Amri. Il n’apparaît pas de contact entre Ahmed Hannachi et Anis Amri, ce dernier ayant séjourné pour une courte période dans les environs de la ville, hébergé par Montassar Yacoubi, actuellement en détention pour un autre motif, a expliqué le procureur Caporale.
Selon la presse italienne, trois autres Tunisiens d’Aprilia soupçonnés d’avoir été en contact avec Anis Amri ont été expulsés cette année.
Aprilia compte beaucoup de travailleurs agricoles étrangers employés dans ce verger de la capitale, en majorité des Africains et plusieurs centaines de Tunisiens.
Hassen Mzoughi
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