Aveu d’échec de la section e handball de l’Espérance : le remplacement de l’entraîneur français Denis Lathoud par le Tunisien Nejib Ben Thayer, un revenant.
Par Hassen Mzoughi
La défaite le weekend dernier de l’Espérance sportive de Tunis (EST) devant son rival de toujours l’Etoile sportive du Sahel (ESS), lors de la 7e journée de la nationale A (33-28), a été la défaite de trop, qui a finalement coûté sa place à l’entraîneur français Denis Lathoud, remplacé au pied levé par le revenant Nejib Ben Thayer.
Après la finale de la Coupe d’Afrique des clubs champions ratée devant le Zamalek d’Egypte, cette nouvelle défaite en Championnat de Tunisie était le prétexte bien trouvé pour «dégager» le technicien français, dont le crédit a été bien entamé auprès des responsables du club.
Nejib Ben Thayer a du trouver un compromis avec l’Association sportive de Hammamet (ASH) qu’il entraînait jusque là pour pouvoir prendre en main le champion de Tunisie en titre.
5 titres perdus en deux saisons
Après une saison 2013-2014 riche en titres, avec 4 consécrations dont 3 trophées africains (Coupe des champions 2013, Coupe des vainqueurs des coupes 2014, Super coupe africaine 2014), en plus du Championnat de Tunisie, l’Espérance a perdu 2 titres africains des clubs champions en 2016 devant Al Ahly et 2017 face au Zamalek, une Coupe des coupes devant Zamalek en 2016 et deux Coupes de Tunisie 2016 et 2017. Le club «sang et or» a par contre enlevé 2 titres de champions 2016 et 2017 et une Super coupe africaine en 2016.
Un bilan jugé faible de l’entraîneur français Denis Lathoud, malgré un budget énorme de 4 millions de dinars tunisiens (MDT) consacré au handball à l’EST.
La question n’est donc pas une affaire d’argent mais d’une option de travail de ce technicien.
L’Espérance a misé, à son arrivée en janvier 2016, sur 8 titres nationaux et continentaux, mais elle n’en a gagné que 3 : championnat de Tunisie 2016 et 2017 et une Super coupe africaine en 2016.
Nejib Ben Thayer retrouve sa place sur le banc.
Une «purge» intempestive
Il faut dire aussi que la stabilité n’a pas été le propre de l’équipe de handball. Des proches du club pointent le président de la section Lassaad Karray, dont l’arrivée a coïncidé avec un énorme dégraissage de l’effectif. Ainsi, 16 joueurs ont été «écartés» (9 en 2016 et 7 en 2017) pour soit disant réduire la masse salariale. Cette «purge» ne pouvait ne pas briser la cohésion et la stabilité de l’équipe.
Plus, les 5 recrutements réalisés (Mustapha Ben Fadhl, Amin Bedoui, Achraf El Abed, Abdelhak Ben Salah et l’Iranien Youssef Anhad) ne peuvent reconstruire une grande équipe. On ne remplace pas aisément les Marwan Maggaiez, Anis Mahmoudi, Kamel Alouini et Marwan Chouiref.
La reconstruction sera longue à réaliser…
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