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Nabil Maâloul : Une prolongation et après ?

La Fédération tunisienne de football (FTF) a prolongé jusqu’au 30 juin 2022, le contrat de Nabil Maaloul, l’entraîneur de l’équipe de Tunisie.

Par Hassen Mzoughi

La FTF a traîné avant de faire cette annonce de prolongation. Elle a juste bougé pour couper court, comme elle l’indique dans un communiqué, à la «rumeur» qui s’est propagée ces deux derniers jours à propos de la possible nomination, après le Mondial 2018, de Nabil Maaloul à la tête de la sélection du Qatar en vue du Mondial 2022 dans cet Emirat.

La campagne la plus courte de l’histoire

Ni la FTF ni l’entraîneur de l’équipe de Tunisie n’ont jusqu’à présent pris la peine de réunir les médias locaux et surtout étrangers (au moins pour faire la promotion de la participation de la Tunisie au Mondial 2018) pour parler des détails de cette collaboration, du programme de préparation que personne ne connaît et que la FTF dit être au point, du pourquoi de l’option prise pour faire venir des joueurs binationaux qui n’ont pas participé aux qualifications, du choix du stage au Qatar, de l’identité des sparring partners, de la crise des gardiens, et de bien d’autres thèmes. Comme l’intérêt de savoir pourquoi Nabil Maaloul, qui comptait quitter le banc de la sélection juste après la Coupe du Monde 2018, a-t-il changé d’avis? Pourquoi a-t-il accepté de rester encore 4 longues années?

L’ancien capitaine de l’équipe de Tunisie, nommé en avril 2017, pour un salaire mensuel sans primes légèrement supérieur (et non inférieur comme il le soutient) à ceux de ses deux prédécesseurs, Henry Kasperzcak et Georges Leekens (27.000 dinars tunisiens), a réalisé la plus courte campagne de qualification pour la Coupe du Monde de l’histoire du football. Il lui a suffi 2 victoires et 2 nuls en seulement 4 matches pour se retrouver en Russie avec le gotha des 31 techniciens mondiaux.

Aujourd’hui, la Tunisie est qualifiée mais l’incertitude réside quant aux ambitions personnelles de Wadii Jari et Nabil Maaloul, qui souhaitent, souligne-t-on à la Fédération, collaborer sur la durée et pour la stabilité.
Ces 5 dernières années, 6 sélectionneurs – y compris Maaloul – ont dirigé l’équipe de Tunisie depuis l’élection de l’actuel président de la FTF en 2012.

Le tandem Jari-Maaloul

Or tout le monde n’ignore pas les «relations étroites» entre le président de la FTF et Nabil Maaloul. Wadii Jari n’a-t-il pas imposé l’ex-milieu de terrain international à la tête de la sélection tunisienne, malgré les réserves de l’ex-ministre de la Jeunesse et du Sport Tarak Dhiab, et allant jusqu’à solliciter le soutien du chef du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, dans ce différend sportif?

Connaissant le référentiel «idéologique» de l’actuel sélectionneur, il va de soi qu’il soit devenu un des arguments électoraux du président de la FTF. Qualifié de «meilleur entraîneur de Tunisie» par Wadii Jarii, Nabil Maaloul n’hésite pas, en retour, à saluer publiquement «l’intelligence» de son «allié».

La prolongation de Nabil Maaloul serait-elle un simple prolongement de la cohabitation entre les deux hommes ou un vrai «partenariat» pour la mise en route d’une action de redressement du football ?

Et si par hypothèse Nabil Maaloul n’atteindrait pas l’objectif de qualifier la Tunisie pour le dernier carré en coupe d’Afrique des nations en juillet 2019 au Cameroun, que se passerait-il?

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