Le député Ali Larayedh a indiqué que le parti islamiste Ennahdha et celui de Nidaa Tounes ont toujours été des adversaires sur la scène politique tunisienne.
Invité à « Midi Show » sur Mosaïque FM, aujourd’hui, lundi 8 janvier 2018, l’ancien chef de gouvernement provisoire (mars 2013-janvier 2014) a indiqué que le parti dirigé par Rached Ghannouchi et celui de Nidaa, fondé par l’actuel président de la république, Béji Caid Essebsi, n’ont qu’une seule chose en commun : l’Accord de Carthage, sur la base duquel a été mis en place l’actuel gouvernement d’union nationale, conduit par Youssef Chahed.
Interrogé sur l’annonce par Nidaa de la rupture de l’alliance qu’il a scellée en janvier 2015 avec Ennahdha, il a répondu: «Tant que l’Accord de Carthage est en vigueur, il y aura toujours une collaboration entre les deux partis. Si, par contre, cet accord n’est plus à l’ordre du jour, alors il n’y aurait plus de collaboration». Et d’ajouter : «Nous avons toujours été les adversaires de Nidaa Tounes. Ceci n’est pas quelque chose de nouveau».
Concernant les élections municipales prévues le 6 mai prochain, Ali Larayedh a indiqué que certains partis ont déjà entamé leur campagne électorale pour inciter les citoyens à voter pour leurs candidats. Et il a situé l’annonce par Nidaa de la rupture de son alliance avec Ennahdha dans le cadre de cette campagne.
Le député d’Ennahdha a, par ailleurs, indiqué que Nidaa Tounes est le parti qui gouverne, en ce moment, étant donné que 3 de ses membres assurent les 3 présidences, par allusion au président de la république Béji Caïd Essebsi, au président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) Mohamed Ennaceur et au chef du gouvernement, Youssef Chahed.
«Le bloc de Nidaa Tounes est le plus représenté au sein du parlement. Et celui qui dirige le pays doit, en l’occurrence, assumer ses responsabilités. Les autres partis faisant partie du gouvernement n’ont pas une si grande responsabilité», a-t-il indiqué, une manière de faire assumer au seul Nidaa l’échec des politiques économiques et sociales actuelles, fidèle en cela à la stratégie du parti islamiste qui consiste à avoir constamment un pied dans le gouvernement et un autre dans l’opposition.
Qui, à propos des dirigeants d’Ennahdha, a parlé de duplicité et de double langage ?
E. B. A.
Wissem Saidi : Nidaa et Ennahdha sont désormais des adversaires
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