Abir Moussi a annoncé que le Parti destourien libre (PDL) préparera une nouvelle version de la constitution tunisienne pour mars 2018.
Lors d’un meeting tenu, hier, dimanche 14 janvier 2018, à Béja, la présidente du PDL a affirmé que son parti ne reconnaît ni la révolution de janvier 2011, souvent appelée «révolution du jasmin», ni la constitution élaborée en 2014 par les députés de l’Assemblée nationale constituante (ANC).
«Nous ne reconnaissons pas la révolution du 14 janvier. La seule révolution que nous reconnaissons est celle du 18 janvier 1952 (déclenchement de l’insurrection populaire contre l’occupant français suite à l’arrestation de Habib Bourguiba, Ndlr). Certaines personnes essaient de souiller l’image de Bourguiba alors qu’ils diffusent un islam radical en se référant à Hassan El-Banna (fondateur de la confrérie des frères musulmans, Ndlr)», a-t-elle lancée, dans une limpide allusion aux islamistes du parti Ennahdha, aujourd’hui membre du gouvernement d’union nationale.
Selon Mme Moussi, la révolution du 14 janvier 2011 ayant conduit à la chute du régime de Ben Ali a été un point de départ pour la destruction de la Tunisie, assurant que le PDL compte, dans les jours prochains, revenir en force sur la scène politique pour oeuvrer à sauver la Tunisie de la menace terroriste qui persiste à ce jour.
Il faut dire que l’instabilité politique, le déclin économique et l’évolution chaotique qu’a connus la Tunisie au cours des 7 dernières années donnent amplement raison à Mme Moussi et prouvent, s’il en est encore besoin, que ceux qui ont pris le pouvoir après Ben Ali, et notamment les islamistes, n’ont pas fait mieux que lui, mais ont détruit ce qu’il avait laissé.
E. B. A.
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