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Ghannouchi : Les relations entre Ennahdha et Nidaa sont excellentes

Le président du mouvement islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, a assuré que les relations entre son parti et celui de Nidaa Tounes sont excellentes.

Dans une entretien avec la chaîne allemande Deutsche Welle (DW) dans sa version en langue arabe, hier, dimanche 28 janvier 2018, Rached Ghannouchi a assuré que les relations entre son parti et celui de Nidaa, dirigé par Hafedh Caid Essebsi, s’inscrivent dans la continuité et ce «pour leur intérêt et celui de la Tunisie».

Selon le président du mouvement islamiste, Ennahdha et Nidaa ont une relation semblable à celle qui lie le Parti social-démocrate (PSD) et l’Union chrétienne-démocrate (UCD) en Allemagne, dont fait partie la chancelière Angela Merkel.

Suite aux dernières élections fédérales en Allemagne, qui se sont déroulées le 24 septembre 2017, ces 2 partis vont devoir mettre en place un gouvernement de coalition. Cependant, cette opération traîne depuis 4 mois en raison des idées et des programmes très divergents des 2 partis.

Interrogé sur le phénomène de l’envoi des jeunes tunisiens dans les zones de conflits en Syrie, Libye et Afghanistan, le président d’Ennahdha a indiqué que l’ancien régime autoritaire de Ben Ali est la principale cause de ce phénomène social.

«C’est un produit du régime de dictature. Les régimes de Ben Ali, Kadhafi, Saddam, Moubarak et Assad ont produit le terrorisme. C’est pour cela que nous considérons que ce qui se passe aujourd’hui en Tunisie (la coalition entre Ennahdha et Nidaa, Ndlr) est une alternative au terrorisme. Ces jeunes partis au jihad ne sont pas le produit de la révolution mais de l’ancien régime. La Tunisie révolutionnaire ne peut pas produire des jihadistes», a assuré celui qui, en 2012 et 2013, recevait les salafistes jihadistes dans son bureau et leur conseillait de prendre leur temps, d’infiltrer la société, de multiplier les tentes de prédication dans tout le pays, et de se préparer à instaurer le califat, estimant que la situation n’y était pas alors très propice, car, disait-il dans une fameuse vidéo fuitée, «l’armée et la police ne sont pas encore garanties». Traduire: pas encore aux mains des islamistes.

Il faut rappeler aussi, dans ce contexte, que les mouvements jihadistes ont connu leur âge d’or en Tunisie, sous le règne de la «troïka», l’ancienne coalition conduite par le parti Ennahdha, de janvier 2012 à janvier 2014. Et c’est durant ces années-là que des milliers de Tunisiens ont été embrigadés et envoyés vers les zones de conflit en Libye, en Syrie et ailleurs, mouvement auquel plusieurs dirigeants d’Ennahdha n’étaient pas étrangers.

C’est, finalement, le départ contraint d’Ennahdha du gouvernement, en janvier 2014, qui a permis à l’Etat de reprendre la main et de lancer la guerre contre les groupes terroristes, qui infestaient alors le pays. Et qui ont été derrière les assassinats politiques des dirigeants de gauche, Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, plusieurs attaques terroristes ayant fait des dizaines de victimes militaires et civiles, notamment des touristes étrangers.

M. Ghannouchi peut continuer à mentir aux médias étrangers qui sont disposés à écouter ses mensonges, les Tunisiens et les Tunisiennes n’ont pas encore oublié les conséquences catastrophiques du règne des islamistes sur la société tunisienne, la stabilité de l’Etat et les équilibres économiques du pays.

E. B. A.

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