Le porte-parole du Syndicat national de la sûreté de Sfax s’acharne sur journalistes qu’il menace et insulte. Le syndicat des journalistes le ministre de l’Intérieur à intervenir.
Noureddine Ghattassi a publié plusieurs statuts sur son compte Facebook, où il utilise des termes vulgaires, allant jusqu’à menacer «d’engrosser les journalistes à commencer par les hommes» et «les faire pleurer des larmes de sang», selon ses termes. Pire encore: le Syndicat national exprime son soutien au porte-parole de son bureau de Sfax.
Rappelons qu’une campagne contre la police a été lancée sur les réseaux sociaux après l’annonce du ministre de l’Intérieur, vendredi dernier, que les journalistes sont sur écoute et que chacun doit assumer ses responsabilités dans ce qu’il diffuse.
En réaction, Noureddine Ghattassi s’est attaqué aux médias et aux Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), reprochant à son président d’avoir affirmé que les policiers sont payés par les journalistes, qui sont des contribuables.
D’autres part, le Syndicat des fonctionnaires de la direction générale des unités d’intervention (SFDGUI) a regretté ce conflit entre les 2 corps, en souhaitant que les critiques ne se transforment pas en règlement de comptes.
«Le niveau ne doit pas tomber si bas et s’il y a des dépassements de part ou d’autre, seul la justice doit et peut trancher», a assuré Mehdi Bechaouch, porte-parole du SFDGUI, en appelant les esprits à se calmer.
De son côté Neji Bghouri président du SNJT, a appelé le ministre de l’Intérieur à réagir aux menaces de Noureddine Ghattass. «Des milices sécuritaires appellent à torturer et violer les journalistes, on attend une intervention» a-t-il écrit sur son compte Facebook.
Y. N.
Donnez votre avis