Néji Jalloul (Ites) et Najla Cherif Hamdi (APRH).
Un séminaire sur le thème «Transformation du management du capital humain» se tiendra demain, jeudi 22 février 2018, à Dar Dhiafa, à Carthage.
La rencontre est organisée par l’Institut tunisien des études stratégiques (Ites) en collaboration avec l’Association des professionnels en ressources humaines (APRH), avec la participation, autour de Faouzi Ben Abderrahmane, ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi (MFPE), Néji Jalloul, directeur général de l’Ites, et Najla Cherif Hamdi, présidente de l’APRH), de Kais Hammami, prospectiviste, consultant auprès de l’Ites, et des experts Ilhem Ben Gamra Remadi, Ibtihel Ben Haddej, Ahmed Said Zouaghi, Aziza Mzoughi et Sofiene Reguigui.
Avec près de 95.000 compétences de haute valeur qui ont quitté le pays à la recherche de conditions professionnelles décentes, la Tunisie a connu une hémorragie cognitive sans précédent depuis les 6 dernières années.
De par la disponibilité des innovations technologiques et l’actualisation du cadre réglementaire, les entreprises européennes connaissent des mutations structurelles qui les affranchissent de la main d’œuvre non qualifiée et leur permettent d’être plus attractives pour les postes à responsabilité.
La Tunisie se trouve ainsi confrontée à une perte des ressources allouées à l’instruction des cerveaux en fuite, ainsi qu’à la nécessité – voire l’urgence – de reconsidérer l’importance qu’elle accorde aussi bien aux arrivants sur le marché du travail, qu’aux talents expérimentés qui évoluent localement depuis plusieurs années; si elle veut pouvoir se réserver une place dans un environnement concurrentiel de plus en plus rude.
Certains axes stratégiques pourraient être décisifs pour déterminer la transformation pertinente du management du capital humain. Ces axes sont : 1- RSE et marketing RH (sensibilisation sur l’importance de la RSE et son rôle stratégique pour le développement : gestion des talents, promotion de l’écosystème local, attractivité territoriale…); 2- neurosciences et entrepreneuriat (l’innovation au service des partenariats et des performances sociétales, par exemple la gestion des émotions au sein de l’entreprise ou dans la relation commerciale); 3- le talent management (bouleversements socio-politiques, diminution des investissements, dévalorisation des compétences, et émigration, quelle stratégies palliatives?); et 4- le change management et prospective (programmes de gestion des changements, stratégies d’accompagnement des personnes et d’acquisition des technologies, réformes de l’éducation et du travail).
I. B. (avec communiqué).
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