Najem Gharsalli, ancien ministre de l’Intérieur, ne s’est pas présenté, aujourd’hui, mercredi 21 février 2018, au tribunal militaire arguant un vice de forme dans la convocation.
Selon le comité de défense de l’ancien ministre, composé d’une cinquantaine d’avocats, la convocation n’a pas été envoyée à son domicile, mais a été interceptée par un autre juge. Le procès a donc été reporté à une date ultérieure.
Les avocats, qui ont également crié à l’injustice, feront un recours sur la levée de l’immunité judiciaire du magistrat, demandée par le tribunal militaire et décidée par le Conseil supérieur de magistrature (CSM), le 2 janvier dernier.
Najem Gharsalli est suspecté de lien avec le baron de la contrebande et de la corruption, Chafik Jarraya, incarcéré depuis mai dernier pour une affaire de trahison, intelligence avec une armée étrangère et atteinte à la sûreté de l’Etat.
S’agissant d’une grave affaire d’Etat, on peut s’interroger sur cette gestion pour le moins maladroite de la part de la justice militaire, habituée à plus de rigueur. Ce genre de quiproquos prêtent à confusion et peuvent alimenter les rumeurs voire les appréhensions dans l’opinion publique.
Y. N.
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