Pour Yamina Thabet, présidente de l’ATSM, le choix du candidat juif sur une liste d’Ennahdha pour les municipales est une opération de séduction, qui soulève des questions plus profondes.
Pour la présidente de l’Association tunisienne de soutien des minorités (ATSM), Ennahdha a réussi à faire le buzz avec cette affaire, mais la Tunisie est habituée, depuis 2011, aux hybrides politiques avec le parti islamiste.
Au-delà du buzz, l’essentiel est ailleurs : «Cette opération séduction soulève encore une fois l’absurdité de l’article 74 de notre constitution qui interdit aux non-musulmans de se présenter aux élections présidentielles, faisant de la question de la participation des minorités à la vie politique tunisienne une option qui se limite à l’ornement d’un parti politique», a-t-elle écrit sur son compte Facebook, en précisant que chaque Tunisien est libre de ses choix.
Rappelons que l’article 74 de la constitution stipule que «la candidature à la présidence de la République est un droit pour toute électrice et pour tout électeur jouissant de la nationalité tunisienne par la naissance, et étant de confession musulmane».
Cet article est discriminatoire et contraire aux règles de la démocratie et à la constitution tunisienne qui valorisent l’égalité pour tous, ainsi qu’aux droits internationaux de l’Homme.
Y. N.
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