Selon Amnesty International (AI), les autorités tunisiennes ont continué à reconduire l’état d’urgence et l’ont utilisé pour justifier des restrictions arbitraires au droit de circuler librement.
Dans un rapport publié jeudi 22 février 2018, l’Ong de défense des droits de l’homme a indiqué que, durant l’année précédente, les autorités tunisiennes ont renouvelé à 5 reprises l’état d’urgence dans l’ensemble du pays pour des périodes allant de 1 à 3 mois.
AI a, par ailleurs, pointé du doigt les mesures d’urgence conférées au ministère de l’Intérieur, depuis 2015, comme la possibilité de procéder à des perquisitions de domiciles sans mandat judiciaire.
«Le ministère de l’Intérieur a continué de restreindre la liberté de mouvement au moyen de la procédure de fichage S17, arbitraire et d’une durée indéterminée, qui obligeait des centaines de personnes à rester dans leur gouvernorat de résidence. Il justifiait ce dispositif en le présentant comme une mesure destinée à empêcher des Tunisiens de partir rejoindre des groupes armés», indique l’Ong dans son rapport.
En ce qui concerne de la torture, AI a indiqué que des policiers infligent à des détenus dans des affaires pénales classiques et d’autres relevant de la sécurité nationale de mauvais traitements, et ce, au moment de leur arrestation et pendant la détention précédant leur inculpation.
E. B. A.
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