Le député Sahbi Ben Fredj a exprimé son étonnement face à l’incapacité de l’Etat tunisien d’arrêter l’ancien ministre de l’Intérieur, Najem Gharsalli.
De passage à « L’interview du jour » sur Express FM, lundi 19 mars 2018, le député d’Al-Horra (Machrou Tounes) a trouvé invraisemblable que jusqu’à présent, les unités sécuritaires n’ont pas pu arrêter l’ancien ministre de l’Intérieur et ex-ambassadeur de la Tunisie au Maroc, Najem Gharsalli, faisant l’objet, depuis la semaine dernière, d’un mandat d’amener émis par le juge d’instruction du tribunal militaire de Tunis, et ce après 2 convocations à une audience auxquelles il n’a pas répondu.
Sahbi Ben Fredj a, par ailleurs, indiqué que le parti Nidaa Tounes avait auparavant présenté la candidature de Najem Gharsalli au poste de ministre de l’Intérieur au sein du gouvernement d’union nationale, présidé par Youssef Chahed. «Machrou Tounes s’y est opposé et le projet n’a pas pu aboutir», a-t-il expliqué, ajoutant: «Qu’est ce qu’il cache comme secret? Et pourquoi il ne s’est pas encore présenté à la justice? Il y a beaucoup de questions sans réponse sur ce sujet, or on préfère actuellement se concentrer sur pourquoi Mohsen Marzouk a été convoqué par le juge d’instruction du pôle judiciaire financier».
Rappelons que Najem Gharsalli, aujourd’hui procureur à la Cour de cassation, est suspecté de lien avec le baron de la corruption et de la contrebande, Chafik Jarraya, incarcéré depuis mai 2017 pour une affaire de trahison, d’intelligence avec une armée étrangère et d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Il aurait traficoté comme lui avec des parties libyennes dans des affaires plus que louches.
E. B. A.
Tribunal militaire : Najem Gharsalli s’absente pour raison de santé
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