Ph. d’archives.
Noureddine Taboubi a quitté la réunion de la commission spéciale chargée d’élaborer une feuille de route économique et sociale pour la période à venir, mise en place par les signataires de l’Accord de Carthage. Il était en colère.
Cela s’est passé hier soir, mercredi 18 avril 2018, au Palais de Carthage.
Selon plusieurs sources, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) aurait demandé aux membres de cette commission d’inclure une clause stipulant que le gouvernement doit appliquer tout les accords signés avec la centrale syndicale depuis 2011.
Les représentants des partis, membres de cette commission, ont refusé de satisfaire la demande de M. Taboubi, qui est finalement sorti de la réunion en colère.
Interrogé par les médias sur ce qui s’est réellement passé, le secrétaire général de l’UGTT a refusé de faire de commentaire et s’est contenté de dire : «Par respect aux signataires de l’Accord de Carthage, je ne peux rien commenter. Demandez plutôt aux personnes qui ont fait des commentaires. En ce qui me concerne, je suis un dirigeant et si j’ai quelque chose à dire je le ferai».
M. Taboubi s’est, ensuite, dirigé au Palais du Bardo pour rencontrer le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Ennaceur, et les présidents des blocs parlementaires, afin de discuter avec eux de la crise à l’éducation qui oppose, depuis plusieurs semaines, le Syndicat national de l’enseignement secondaire et le ministère de l’Education, sur les revendications d’augmentations salariales des enseignants.
Autant dire que la crise fait du surplace et que les signes avant-coureurs d’un règlement imminent, évoqués par certains, sont un mirage.
E. B. A.
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