Qu’on les tienne pour de véritables monnaies virtuelles ou pour de simples bulles spéculatives bientôt déchues, le Bitcoin et ses acolytes tels que Ripple ou encore Ether, la monnaie cryptographique associée à la plateforme Ethereum, n’en restent pas moins le phénomène financier du millénaire.
Mais d’abord, faisons le point sur le dernier classement des monnaies cryptographiques.
Le Bitcoin, qu’est-ce que c’est ?
Contrairement aux monnaies traditionnelles qui sont sous l’égide des banques nationales, les devises cryptographiques ne sont pas contrôlées par un organisme central mais par un réseau d’ordinateurs fonctionnant en blockchain, c’est-à-dire que chaque bloc de transactions accompagné de clés personnelles forme l’en-tête du prochain bloc.
Le principal avantage serait, dit-on, l’impossibilité de corrompre la chaîne puisque même si l’un des ordinateurs du réseau devait tomber entre les mauvaises mains, la transaction frauduleuse ne pourra pas passer l’étape suivante. Devant une monnaie aussi révolutionnaire, les investisseurs se sont emballés et le Bitcoin a vu sa côte en bourse se décupler pour atteindre une valeur de plus de 7000 euros en moins de dix ans.
Ethereum, qu’est-ce que c’est ?
Le concurrent numéro un du Bitcoin est la devise Ether, principal outil transactionnel de la plateforme Ethereum. Ayant pour ambition de remplacer les serveurs dits «sécurisés» tels que les Cloud, la plateforme vise à décentraliser le stockage des données en comptant sur le système de chaines de blocks. Autrement dit, elle prétend créer un réseau mondial d’ordinateurs dont chacun jouerait le rôle de contrôleur de ses voisins. Au cœur du principe, la monnaie Ether trouve sa valeur dans la puissance de calcul fournie par chaque «nœud» du réseau; chaque transaction vérifiée rapport 5 Ether à son «mineur».
Pourquoi Ethereum semble-elle en passe de supplanter Bitcon ?
A la différence du Bitcoin qui s’est fixé une limite de 21 millions d’unité, Ethereum n’a pas de limite. Cette création illimitée de valeur est impossible à quantifier, mais on sait d’ores et déjà qu’en 2014, une campagne a généré 60 millions d’Ether, tandis que la Fondation Ehtereum qui travaille sur la technologie sous-jacente du système s’est vue remettre 12 millions d’Ether.
Mais le principal attrait d’Ethereum, et l’une des raisons qui font de l’Ether le seul vrai concurrent du Bitcoin, c’est que le réseau a vocation à soutenir des applications qui vont bien au-delà de la seule création de devises. Aujourd’hui, elle sert notamment à accélérer les transactions financières à l’aide du réseau à la croissance infinie qui lui sert de fondation.
Enfin, Ethereum exige de ses nœuds qu’ils remplissent son contrat smart contract, c’est-à-dire que chaque transaction inclue un certain nombre d’informations essentielles comme le solde de l’utilisateur ou le statut des transactions préalables, lisibles grâce à une EVM (Ethereum Virtual Machine).
Quelles autres devises virtuelles sont en passe de devancer Bitcoin ?
Avec le Bitcoin en possession d’à peine 34% du marché des monnaies cryptographiques, on est en droit d’hésiter à le considérer comme le meilleur parti. Si Ethereum est l’un de ses principaux concurrents, les investisseurs feraient bien de suivre de près les avancées de Ripple, considérée actuellement comme la seconde devise cryptographique derrière Bitcoin. En tête des transactions ultra-rapides, Stellar utilise un système similaire à celui d’Ethereum. Enfin, Monero a eu la clairvoyance d’investir ses efforts dans la confidentialité des transactions, et la tendance actuelle pour la protection des données pourrait bien lui donner raison.
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