Les partis favorables au maintien de Youssef Chahed à la tête du gouvernement d’union nationale, tentent de persuader l’UGTT, la partie la plus fermement favorable à son départ, de revenir sur sa position.
Au lendemain de la réunion des signataires de l’Accord de Carthage, qui a abouti au maintien du blocage, à cause d’un profond désaccord sur l’opportunité ou non de changer le gouvernement, le chef du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, et Jounaidi Abdeljaoued, dirigeant d’El-Massar, ont rencontré, aujourd’hui, samedi 26 mai 2018, séparément, Noureddine Taboubi, le secrétaire général de la centrale syndicale.
On devine que les échanges ont concerné la question du maintien de Youssef Chahed, sachant que ce point d’achoppement doit être résolu, au plus tard, après-demain, lundi, lors de la dernière réunion des signataires de l’Accord Carthage.
Les hôtes de M. Taboubi tentent de le ramener à de meilleurs sentiments vis-à-vis du chef du gouvernement, car la situation générale dans le pays ne peut supporter un changement qui bloquerait le travail gouvernement pendant plusieurs mois, alors que le pays traverse une grave crise socio-économique et s’apprête à organiser, dans un peu plus d’un an, des élections législatives et présidentielles.
Rappelons que l’UGTT, Nidaa Tounes, l’UNFT et l’UPL veulent un remaniement profond du gouvernement, alors qu’Ennahdha, l’Utica, l’Utap et El Moubadra, qui sont soucieux de préserver la stabilité politique, sont favorables au maintien de Youssef Chahed, sans s’opposer pour autant à un remaniement ministériel restreint.
Ces dernières tractations visent donc, d’abord, à éviter l’échec de l’Accord de Carthage 2, et, en second lieu, à maintenir Chahed.
Y. N.
Accord de Carthage : Samir Taieb prend la défense de Youssef Chahed
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