N’ayant pas réussi à arriver à leur fin, certains signataires de l’Accord de Carthage, ont fait part de leur colère contre la décision du président de la république, Béji Caid Essebsi, aujourd’hui, lundi 28 mai 2018, de suspendre la négociation de ce document.
C’est le cas, notamment, de Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui a fait part de sa surprise et de son étonnement suite à cette décision du chef de l’Etat.
Il a aussi déclaré que la centrale syndicale n’est plus engagée par les accords décidés dans le cadre de l’Accord de Carthage et qu’elle se retirait de ce document. Il a ajouté que des réunions se tiendront prochainement qui permettront à l’organisation de prendre des décisions en ce sens.
Rached Ghannouchi a, de son côté, réitéré la position du parti islamiste Ennahdha, concernant le point 64 de l’Accord de Carthage 2, relatif au maintien ou au changement du gouvernement et qui était le principal sujet de divergence dans les négociations: «La question du changement du gouvernement est du ressort de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Ce n’est pas aux signataires de l’Accord de Carthage de décider d’un changement du gouvernement. Le président de la république a deux choix : soit demander au chef du gouvernement de démissionner soit laisser le parlement prendre cette décision», a-t-il expliqué. En d’autres termes: ni Nidaa Tounes, ni l’UGTT, ni aucun autre signataire de l’Accord n’est habilité, constitutionnellement, à prendre une décision concernant la nomination ou le limogeage du chef du gouvernement, qui est du seul ressort de la majorité parlementaire.
Noureddine Ben Ticha, conseiller politique du chef de l’Etat, a expliqué, de son côté, dans une déclaration à Jawhara FM, que si les positions des parties prenantes changent, la décision de suspendre l’Accord de Carthage sera révisée par le président de la république et les négociations pourront également reprendre.
Reste que les positions des parties prenantes sont devenues, après cette décision de suspension, encore plus tranchées et plus divergentes qu’elles ne l’étaient ce matin.
E. B. A.
http://kapitalis.com/tunisie/2018/05/28/le-president-caid-essebsi-suspend-laccord-de-carthage/
Tunisie-Accord de Carthage : Levée de la réunion sans… accord
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