Pour le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, le discours du chef du gouvernement Youssef Chahed, prononcé hier soir, mardi 29 mai 2018, démontre que la Tunisie traverse une crise politique, loin des revendications nationales et sociales.
C’est ce qu’a indiqué l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), dans un communiqué, en affirmant que la crise que traverse la Tunisie est surtout politique et liée à la répartition des pouvoirs en perspective des prochaines échéances.
Tout en disant rejeter toute complaisance politique, la centrale syndicale persiste dans sa position hostile à M. Chahed en affirmant que le gouvernement a échoué à tous les plans, notamment économique et social, et que l’évaluation réalisée sur la base des différents points du programme de l’Accord de Carthage prouve cet échec.
«Dans les pays démocratiques, les gouvernements qui se trouvent dans de pareilles situations, présentent leurs excuses au peuple et démissionnent», ajoute l’UGTT, en concluant que désormais tous les scénarios sont envisageables, tout en s’empressant d’ajouter, comme pour atténuer l’impact de cette menace (car c’en est bien une), que l’intérêt de la Tunisie et des Tunisiens doit passer avant tout.
Rappelons que l’UGTT était l’une des parties favorables au changement du gouvernement Chahed, lors des négociations de l’Accord de Carthage 2, qui a finalement été suspendu, le 28 mai, par le président de la république Béji Caïd Essebsi, après 3 réunions où les différentes parties prenantes ne sont pas parvenues à s’accorder sur le sort à réserver à Chahed.
Y. N.
Suspension de l’Accord de Carthage : Réactions d’Ennahdha et de l’UGTT
Youssef Chahed renvoie à Noureddine Taboubi la monnaie de sa pièce
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