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Ce soir, démarrage de la Coupe du monde de football 2018

Neymar, Ronaldo, Messi, Griezmann et d’autres stars du football en rêvent. Quatre ans après le sacre de l’Allemagne au Brésil, la Coupe du monde est remise en jeu: le Mondial-2018 débute aujourd’hui, jeudi 14 juin 2018, en Russie. Quelque 64 matchs auront lieu dans 12 stades répartis dans 11 villes.

Par Hassen Mzoughi

Le match d’ouverture de cette 21e édition, à Moscou, n’a rien de très alléchant avec Russie-Arabie saoudite, deux des équipes les moins cotées des 32 engagées (15h00 GMT). Mais demain, vendredi 15 juin, ce sera le choc Portugal-Espagne à Sotchi (18h00 GMT).

Qui peut prétendre soulever la Coupe du monde le 15 juillet ? Les noms qui reviennent sont le Brésil, l’Allemagne ou encore la France voire la Belgique.

Tous les fans attendent les gestes magiques des Lionel Messi (Argentine), Luis Suarez (Uruguay) ou encore Eden Hazard (Belgique). Et prient pour que Mohamed Salah (Egypte), qui a crevé l’écran cette saison avec Liverpool, puisse jouer après sa blessure en finale de la Ligue des champions, le 26 mai.

Enfin, on suivra une équipe de Tunisie de retour en phase finale après douze ans d’absence, avec une génération pleine de talent. Les Aigles de Carthage entreront en lice lundi prochain, 18 juin, face à l’Angleterre, à Volgograd. Le même jour que leurs deux complices du groupe G, la Belgique et le novice Panama à Sotchi.

Une première, le VAR

Les spectateurs – et acteurs du jeu également – ont hâte aussi de voir en action, pour la première fois en Coupe du monde, l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR). Réglera-t-elle toutes les contestations? Sans doute pas…

Pour la Russie, l’enjeu est ailleurs. Pour s’assurer un Mondial sans flops, les autorités de ce pays ont renforcé des mesures de sécurité qui étaient déjà parmi les plus élevées au monde. En priorité pour lutter contre la menace terroriste. Puis, il y a la crainte du hooliganisme et les supporteurs russes les plus violents ont été invités à se faire discrets.

Le pays a mis le paquet sur les infrastructures, déboursant 13 milliards de dollars en construction et rénovation. La Russie n’a pas lésiné sur les moyens. Selon le chiffre officiel, le budget de l’événement est de 21 milliards d’euros.
Deux millions de visiteurs devraient débarquer sur le territoire russe à l’occasion de ce Mondial.

Les primes en jeu

La Fifa ne lésinera pas sur les moyens, elle non plus, pour la Coupe du monde 2018. Elle a annoncé récemment qu’une enveloppe de 791 millions de dollars était prévue pour couvrir l’ensemble des frais des 32 équipes présentes en Russie. Une somme en augmentation de 40% par rapport à l’édition précédente, organisée par le Brésil.

Sur ces 791 millions de dollars, plus de la moitié (400 millions de dollars) sera réservée pour le «prize money». Ces dotations seront attribuées aux sélections en fonction de leur classement. Le vainqueur touchera ainsi 38 millions de dollars (3 millions de dollars de plus qu’en 2014), l’autre finaliste 28 millions, le troisième 24 millions et le quatrième 22 millions. Une élimination en quarts rapportera 16 millions, en huitièmes 12 millions et au premier tour 8 millions.

L’instance a également prévu de verser 209 millions de dollars à l’ensemble des clubs qui libéreront leurs joueurs pendant la compétition. Enfin, 134 millions de dollars seront affectés au programme de protection des joueurs, qui permet aux clubs d’être indemnisés en cas de blessures.

La Fifa de plus en plus riche

Une Coupe du Monde de football n’est pas simplement l’événement sportif le plus regardé dans le monde; c’est une entreprise très lucrative. L’économie du football autour de la Fifa pèse 250 milliards de dollars.

La Coupe du monde, organisée tous les 4 ans, représente l’immense majorité des revenus de la Fifa. Grâce essentiellement aux droits télévisuels, aux droits marketing et à la billetterie, le Mondial rapporte ainsi plus de 4 milliards de dollars à la plus riche fédération sportive au monde, pour un coût d’environ 2 milliards de dollars.

La Fifa redistribue ses bénéfices aux équipes qui participent au Mondial, aux clubs qui libèrent leurs joueurs et en réinvestit une grande partie dans le développement du football à travers des aides aux fédérations.

Le Mondial-2014 au Brésil a généré pour la Fifa un revenu total de 5 milliards de dollars dont 2,2 milliards de droits TV et 1,58 milliard de droits marketing.

L’instance dirigeante du ballon rond a engrangé plus d’1 milliard de dollars de bénéfices grâce à l’édition organisée en Afrique du Sud.

Le Mondial 2026, co-organisé par les Etats-Unis, le Canada et le Mexique, et qui sera élargi à 48 équipes, générerait 11 milliards de dollars de bénéfices, selon le président de la Fédération américaine de football (USSF).

Des revenus record de 6,1 milliards de dollars sont ainsi attendus par la Fifa pour le cycle qui se refermera à la fin de 2018.

Elle entend distribuer, les quatre prochaines années (2019-2023), 1,2 milliard de dollars de fonds de développement aux fédérations nationales. Un pactole qui fait déjà rêver à des projets fous…

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