Kamel Neji et Mabrouk Laayouni/Gualzerio Zamperini.
Mabrouk Laayouni, le directeur du Festival international de musique symphonique d’El Jem, a donné une conférence de presse hier, jeudi 21 juin 2018, à l’hôtel Laico à Tunis, afin de dévoiler la programmation et les nouveautés de la 33e édition du festival qui se tiendra du 7 juillet au 11 août.
Par Fawz Ben Ali
L’amphithéâtre d’El Jem, construit au IIIe siècle, abritera comme chaque année depuis 1985 ce grand rendez-vous de musique symphonique, qui demeure à ce jour le seul dans le monde arabe consacré exclusivement à ce genre.
Une programmation de haut niveau
Mabrouk Laayouni a commencé son allocution en présentant le programme de cette édition qui compte beaucoup de nouveautés mais aussi des orchestres qu’on a pris l’habitude de voir et qui sont devenus «de vieux amis du festival».
L’Italie, présente à chaque édition, sera à l’honneur cette année avec 3 soirées. D’abord celle d’ouverture qui sera assurée par l’orchestre milanais Cameristi della Scala qui compte 64 musiciens, 60 choristes et 16 danseurs; et dont le cachet s’élève à 90.000 euros, précise Mabrouk Laayouni en rappelant que le festival n’aurait jamais pu inviter pareils artistes sans l’aide des différents partenaires et sponsors et notamment l’Institut culturel italien de Tunis avec le soutien indéfectible du consul italien Gualzerio Zamperini, également présent à la conférence de presse.
En plus de l’ouverture, l’Italie sera aussi représentée par Orchestra di piazza Vittorio, et les dames du blues Seme Soul Jazz Band, une soirée dédiée au jazz et au blues.
L’Orchestre du bal de l’opéra de Vienne, considéré comme un grand ami du festival, sera aussi à l’affiche. C’est l’un des rares orchestres internationaux à s’être produit plus d’une vingtaine de fois au Théâtre d’El Jem depuis la création du festival.
La musique gitane aura aussi une place cette année au milieu d’une programmation très diversifiée et ce avec le collectif espagnol Gipsy Mundo Nuevo où on retrouve 3 anciens membres du groupe de musique andalouse des années 70, Gipsy King.
Comme chaque année, l’Orchestre symphonique tunisien (OST) sera présent, et ce ne sera pas l’unique soirée tunisienne de cette édition puisque le jeune ténor tunisien Hassen Doss accompagnera les Symphonistes européens.
Dans ce grand voyage à travers le monde, le festival invitera aussi pour la première fois la Corée du sud à travers son orchestre national le plus connu Seongnam Philharmonic Orchestra et la clôture sera russe avec l’orchestre New Music.
Mabrouk Layouni.
Un festival bien soutenu
Comme toujours, la Société nationale des chemins de fers tunisiens (SNCFT) sera présente pour soutenir le festival et faciliter le déplacement des festivaliers. Hassen Miaadi, représentant de la société a annoncé que les voyages dureront deux heures et demie de Tunis à El Jem. Un guichet spécial sera ouvert à la gare de Tunis pour la vente des billets des concerts, et les festivaliers bénéficieront d’un tarif réduit sur tous les billets aller-retour pour le festival, et ce dans un train spécial «où on leur offrira des boissons gratuites», promet-on.
Mabrouk Laayouni s’est félicité d’un nouveau partenariat avec la Fondation Arts et Culture by UIB qu’il a signé le jour de la conférence, un partenariat qui s’étalera sur les 3 prochaines éditions (2018, 2019 et 2010) et qui sera renouvelable.
La jeune fondation créée en 2016 représente le principal mécène de cette édition ce qui a pu garantir une programmation à la hauteur de la réputation du festival face à la chute du dinar tunisien, qui rend les cachets des artistes moins accessible au budget du festival. «On souhaite faire atteindre le festival un nouveau palier d’excellence sur les plans culturel, artistique et touristique», atteste Kamel Neji, président de la fondation.
Au-delà de la dimension financière, la fondation apporte aussi de l’innovation au niveau de la communication et des nouvelles technologies, puisqu’elle vient de mettre en place une nouvelle application destinée à récolter des dons pour permettre au festival d’acheter enfin ses propres instruments de musique. Mabrouk Layouni a d’ailleurs regretté que le festival ne possède pas jusqu’à ce jour un seul instrument, ce qui oblige tous les musiciens étrangers à ramener leurs instruments parfois très grands et lourds depuis les quatre coins du monde.
Kamel Neji.
Le programme :
– Samedi 7 juillet (ouverture) : Cameristi della Scala e coro Lirico di Milano (Italie);
– Samedi 14 juillet : The mallorca Chamber Orchestra (Espagne);
– Jeudi 1 juillet : Orchestra di piazza Vittorio (Italie);
– Samedi 21 juillet : Wiener pernball orchester (Autriche) ;
– Mardi 24 juillet : Les symphonistes européens (France) – 1e partie : Ciné-concert / 2e partie : Hassen Doss;
– Samedi 28 juillet : Seongnam Philharmonic Chamber Orchestra (Corée du sud);
– Mardi 31 juillet : Gipsy Mundo Nuevo (Espagne);
– Samedi 4 août : Orchestre symphonique tunisien (Tunisie);
– Mercredi 8 août : Les dames du blues – Seme Soul Jazz Band (Italie);
– Samedi 11 août (clôture) : News Music (Russie).
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