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Mondial 2018 : Les prières de l’imam Maaloul n’ont pas été concluantes

Comme d’habitude, premier tour et puis s’en va! Cinquième participation de la Tunisie à la Coupe du monde, cinquième élimination dès le premier tour. L’équipe nationale n’a pas pu briser le plafond de verre et se qualifier au second tour.

Par Chedly Mamoghli *

En 40 ans, on n’a pas avancé d’un iota. Des faiblards avec une mentalité fataliste et surtout défaitiste qui se contentent et se suffisent du peu, du très peu et qui trouvent toujours des raisons et des excuses pour s’auto-satisfaire et se consoler. Des vrais losers. Il n’y a que les êtres insignifiants qui n’ont pas d’ambition dans la vie et qui n’avancent pas.

Un faux dévot, un tartuffe, un matérialiste

Un pays en quasi-faillite leur a tout offert, s’est saigné à blanc pour eux, même Tunisair, qui est dans une situation très compliquée et qui survit par je ne sais quel miracle, a mis à leur disposition un avion conçu spécialement pour le Mondial, tout un peuple dont le moral est à zéro avait besoin d’un sourire. Et qu’est ce qu’ils nous offrent? La défaite!

Quant à ce Maaloul qui se prend pour un imam, ce n’est qu’un faux dévot, un tartuffe, un matérialiste et une grande gueule. Si c’était un vrai pieux, il prierait discrètement dans sa chambre et non pas devant la Terre entière. Les croyants prient pour le bon Dieu et non pas pour le commun des mortels. Ils ne prient pas pour montrer leur «piété» sur les écrans télé et dans les vidéos Youtube partagées sur Facebook. L’étalage de la foi relève de l’hypocrisie et de la fausse piété.

Après avoir joué à l’imam, Maaloul a joué au patriote en versant ses larmes de crocodile quand l’hymne national était entonné, on avait besoin de buts et non pas de larmes. Pourtant, l’imam Maaloul, trop sûr de lui, assurait le 9 juin dernier, sans ciller, qu’on avait les capacités d’atteindre les quarts de finale.

Déception, amertume, blessures, il n’y a pas de mots pour décrire ce que nous ressentons aujourd’hui. Les crises qu’elles soient politique, économique ou sociale frappent de plein fouet notre pays et en plus cette équipe qui coûte au contribuable, qui souffre tant, les yeux de la tête, ne lui offre que les défaites, les défaites cuisantes et les éliminations.

Nabil Maaloul aurait dû pleurer après le match, pas avant… 

Mieux utiliser l’argent dilapidé dans le football

Je propose que l’argent fou englouti dans le football et qui s’avère être, depuis des décennies maintenant, un investissent déficitaire et infructueux, qu’il soit désormais orienté vers le sport féminin et les sports individuels. Malgré qu’ils ne bénéficient que de très peu de moyens et qu’ils sont laissés pour compte, ces parents pauvres du sport tunisien ont toujours honoré la Tunisie. Ils incarnent un potentiel énorme sous-exploité. Si on leur donne ce qu’on donne aujourd’hui injustement au football qui ne nous rapporte que des défaites, chaque JO et chaque manifestation régionale ou internationale sera une moisson de médailles.

Quant au football, il est également temps pour l’actuel président de la Fédération tunisienne de football (FTF), Wadii Al-Jari, qu’il plie ses bagages et qu’il parte. Cet homme est une source de problèmes et de tensions dans le football tunisien.

À l’image de Rached Ghannouchi en politique ou de Sihem Bensedrine dans la Justice transitionnelle, ce personnage est clivant. Et Dieu sait s’il y a des compétences footballistiques capables de présider aux destinées de la FTF.


Personnellement, je vois Aziz Zouhir présider la FTF. Il fera un excellent président. J’ai toujours vu en lui le président qu’il faut pour cette fédération parce que c’est un sportif accompli avant tout, un fin connaisseur du football tunisien et international (surtout italien); il a une grande expérience dans le domaine, il connait tout le monde et c’est un type clean. C’est de compétence, d’expérience et d’intégrité que le football tunisien a besoin.

J’espère que l’idée fera son chemin…

* Juriste.

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