Houbeb Ajmi et Khaled Ghedira.
Plusieurs bonnes nouvelles ont été annoncées par Houbeb Ajmi, directrice générale de l’Université centrale (UC), au cours d’une conférence qu’elle a tenue, le vendredi 22 juin 2018, au siège de son institution, aux Berges du Lac de Tunis.
Par Zohra Abid
Cet établissement privé compte aujourd’hui 7000 étudiants, dont 2000 sortiront cette année avec en poche des diplômes de plusieurs filières (gestion, droit, polytechnique, santé, architecture, journalisme et communication, design et audiovisuel…). En invitant des représentants de médias à la veille de l’annonce des résultats du baccalauréat, Mme Ajmi a voulu garder une longueur d’avance sur ses nombreux concurrents et présenter à l’opinion, et notamment aux étudiants et à leurs parents, sa nouvelle stratégie pour les prochaines années universitaires.
Principal objectif , la professionnalisation et l’emploi
Mme Ajmi, qui était accompagnée de Khaled Ghedira, recteur de l’Université centrale, a insisté sur la double vocation de son institution, à savoir l’enseignement et la formation continue. «Notre premier souci est bien entendu l’étudiant, son développement, sa maîtrise des aspects théoriques et techniques, mais pas seulement. Nous voulons le pousser à avoir un esprit créatif et à imaginer lui-même des solutions lui permettant d’avoir une place au marché de l’emploi», a-t-elle souligné.
L’UC cherche aussi, toujours selon Houbeb Ajmi, et par tous les moyens possibles et imaginables, à aider le pays à résoudre le problème des diplômés chômeurs, devenu un véritable point noir de l’économie. Selon une enquête menée au cours du 1er trimestre 2018 par l’Institut nationale de la statistique (INS) et dont les résultats ont été publiés en mai dernier, cette catégorie représente 29,3% du nombre de chômeurs, qui s’élève à 634.200.
«Nous ne cessons de développer, année après année, de nouveaux cursus spécialisés en fonction des niveaux et des objectifs personnels de tout un chacun, tout en cherchant à rester, à la fois, en adéquation avec le développement de l’enseignement théorique et au plus proche de la réalité du marché de l’emploi. Notre souci est d’assurer l’employabilité par l’excellence académique et c’est pour cette raison qu’on a pensé à lancer la bourse d’excellence», a précisé Mme Ajmi.
Bourse d’excellence ou du mérite
«Nous accordons beaucoup d’importance à la qualité et à la rigueur de la formation académique», explique, de son côté, M. Ghedira. Il ajoute: «On ne vend pas des diplômes mais de la formation et ça concerne tout le cursus universitaire, depuis l’entrée de l’étudiant jusqu’à la sortie du diplômé, que l’on aide parfois même à poursuivre ses études à l’étranger. La bourse d’excellence est bien une bourse et non un simple crédit».
Les lauréats sont pris totalement en charge par l’UC (inscription, enseignement, logement…). «Ils seront même accompagnés au-delà des études, autrement dit, jusqu’à la création de leur propre entreprise où eux-mêmes vont aider à l’absorption du chômage», souligne encore M. Ghedira, tout en rappelant, à ce propos, l’exemple de 2 étudiants ingénieurs de l’UC qui avaient des projets, sérieux, cohérents et motivés, et qui furent reçus au terme d’une sélection effectuée à l’Ecole supérieure de commerce de Paris, avant de partir poursuivre leurs études à Londres. Il en est visiblement très fier et voudraient voir cet exemple se répéter au cours des prochaines années.
Les bourses d’excellence, qui sont une première du genre dans les universités privées, seront décernées à des étudiants en provenance de toutes les régions, précise Houbeb Ajmi. Pour s’y inscrire, le dernier délai est fixé au 15 juillet prochain et les demandes seront effectuées en ligne. «Un comité examinera les candidatures et le 17 ou le 18 juillet, on annoncera les noms des étudiants retenus pour en bénéficier», ajoutera M. Ghedira.
La spécialité intelligente, une nouvelle stratégie en marche
Quid du nombre de bourses qui seront attribuées? Réponse de Houbeb Ajmi: il y aura plus d’une trentaine. Les bénéficiaires seront sélectionnés selon leurs compétences et ils viendront de tous les gouvernorats et, surtout, de ceux dits défavorisés. Discrimination positive ? «Nous nous inspirons du modèle du ministère de l’Enseignement supérieur, notre partenaire, qui accompagne les étudiants, selon des critères bien précis», réponde la directrice générale de l’UC.
Se félicitant d’une croissance de 20% des inscriptions au cours de cette année universitaire 2017-2018, Mme Ajmi voit grand et parle même d’une «politique expansionniste», tout en misant sur les meilleures performances professionnelles dans ses filiales, notamment au Kef pour l’agriculture, à Sousse pour le textile, à Gabes pour l’énergie, à Nabeul pour l’hôtellerie et, bientôt, à Bizerte pour le commerce.
La devise ou la recette de la réussite réside dans le rapprochement constant du monde des entreprises, pour mieux connaître leurs besoins, affiner les formations dispensées, établir les passerelles, multiplier les contacts utiles et trouver des emplois pour les futurs diplômés.
Université Centrale : Bourses d’excellence pour 30 lauréats du bac
Université Centrale Group : Des formations assurées par SciencesPO
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