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Tarragone 2018 : Adel Zahra accuse Oussama Mellouli de l’avoir agressé

Mohamed Adel Zahra, chef de la délégation tunisienne aux Jeux méditerranéens, qui se sont déroulés la semaine dernière à Tarragone, en Espagne, accuse le champion olympique de natation Oussama Mellouli de l’avoir agressé.

Mohamed Adel Zahra (63 ans), a déclaré à Kapitalis que l’incident s’est passé hier, lundi 2 juillet 2018, à l’hôtel où séjournaient les athlètes tunisiens. Il s’apprêtait à organiser une réunion administrative, quant Oussama Mellouli a demandé d’y participer. Mais n’étant pas membre de la délégation, M. Zahra lui a opposé une fin de non recevoir.

«Il n’a pas apprécié que je lui refuse de participer à une réunion, qui ne le concerne ni de près ni de loin», raconte M. Zahra, en ajoutant qu’Oussama Mellouli s’est mis à crier, en parlant de lui-même, très humblement, à la troisième personne du singulier: «Qui es-tu pour ne pas permettre à Mellouli de prendre part à vos réunion? Personne ne refuse rien à Mellouli».

Pour éviter le conflit, le président de la délégation dit avoir quitté les lieux, mais le champion olympique l’a suivi jusqu’à l’ascenseur. «Il m’a poussé à l’intérieur en m’étranglant et il s’est montré menaçant et violent, et j’en ai encore mal à l’épaule tant il m’a bousculé. J’ai l’âge de son père. Je suis peut-être même plus âgé que son père et Oussama est sûrement plus jeune que mon fils», poursuit Mohamed Adel Zahra, en précisant être encore sous le choc et très peiné par ce qui s’est passé, d’autant que, durant sa carrière de plus de 30 ans dans le monde sportif, il n’a jamais subi une pareille humiliation.

De retour en Tunisie, le chef de la délégation s’est rendu au siège du Comité national olympique tunisien (Cnot) pour faire un rapport sur cet incident.  «Là-bas, j’ai trouvé Mellouli et ses parents qui ont tenté de retourner l’accusation contre moi, mais les témoins ont bien vu qu’il m’a provoqué en criant et en me poussant, et ce en présence de ses parents et de membres de la délégation, notamment Slah Boudhina, chargé de la communication du Cnot», raconte encore M. Zahra, ajoutant que les personnes présentes sont intervenues et une seconde agression a été évitée.

M. Zahra a expliqué à Kapitalis qu’il ne sait pas encore s’il va saisir la justice, estimant que, dans le monde du sport, il faut éviter d’en arriver là, mais sa famille le pousse à porter l’affaire devant la justice. Il se décidera d’ici lundi prochain. Mais en attendant, il a porté plainte auprès du Cnot et du ministère de la Jeunesse et des Sports.

Y. N.

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