Ces femmes ne sont pas pressées d’être les égales de l’homme, et cela se voit…
Le parti islamiste Ennahdha estime que certaine propositions contenues dans le rapport de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe) peuvent «menacer l’entité de la famille et l’unité de la société»…
Dans un communiqué rendu public hier, mercredi 4 juillet 2018, le parti de Rached Ghannouchi a réitéré son attachement aux droits, aux libertés et à l’égalité, principes inscrits dans la constitution de 2014, tout en soulignant que «la Tunisie est un Etat civil dont le peuple est musulman, ce qui nécessite une approche des libertés individuelles et de l’égalité, conjuguant respect des dispositions de la constitution et respect des fondements de l’identité arabo-islamique de notre peuple».
Ennahdha estime aussi qu’il est important d’approfondir la consultation et le dialogue sur le contenu du rapport et qu’elle exprimera sa position, lorsque les propositions seront traduites en projets de loi à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Quand on sait que ce rapport propose notamment des procédures pour assurer l’égalité dans l’héritage, la possibilité à la maman de donner son nom de famille à son enfant et l’abrogation de l’article 230 du code pénal criminalisant l’homosexualité, etc., on comprend les réserves d’Ennahdha, qui est attaché, malgré tout ce que disent ses dirigeants, à l’application la charia.
On peut aussi s’attendre à ce que les députés islamistes s’opposeront aux propositions du Colibe quand celles-ci seront traduites en textes de loi.
Y. N.
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