La Tunisie, qui est totalement engagée dans l’enseignement supérieur et la formation pour les métiers d’avenir, notamment technologiques, oeuvre pour devenir un hub entre l’Europe et l’Afrique dans ce domaine. Et elle en a les moyens.
Par Zohra Abid
Cette ambition, incarnée par le Tunisian African Empowerment Forum (TAEF), a été réaffirmée par le Tunisia Africa Business Council (TABC), au cours d’une rencontre avec les médias, mardi 9 juillet 2018, au nouveau siège de ce think-tank, sis au 25 rue El Mansoura, El Menzah 4, à Tunis, qui sera inauguré officiellement le 16 juillet.
La Tunisie des compétences
Bassem Loukil, président du TABC, était entouré, pour l’occasion, du secrétaire général du TABC, Anis Jaziri, Slim Choura, directeur général de la coopération internationale au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), Hafedh Ghadhab, conseiller au ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi (MFPE) et Mack Arthur Deongane de l’Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie.
Présentant la nouvelle stratégie du TAEF et les grandes lignes de sa 2e session, organisée sous l’égide du chef du gouvernement Youssef Chahed et en partenariat avec le MESRS et le MFPR, les 17 et 18 juillet courant, à l’hôtel Laïco de Tunis, M. Jaziri a indiqué : «En 2017, 12 ministres subsahariens et 16 délégations officielles ont participé au 1er TAEF qui a été, de l’avis de tout le monde, un véritable succès. Pour cette année, pas moins d’une vingtaine de pays seront présents, avec une quinzaine de délégations et une cinquantaine de speakers. Pour ce rendez-vous désormais annuel, le nombre de participants est estimé cette année à 8000».
«Ce forum a plusieurs objectifs, dont l’internationalisation du savoir-faire tunisien en matière d’enseignement supérieur et de formation professionnelle, dans les établissements aussi bien publics que privés, ainsi que le développement d’une véritable relation de confiance entre la Tunisie et les pays de l’Afrique subsaharienne dans ce domaine», a expliqué, de son côté, M. Loukil, en formant le souhait de voir la Tunisie reprendre sa place de leader régional dans ce domaine où la concurrence est de plus en plus rude. «Il n’y a pas seulement le Maroc qui cherche à s’y imposer par tous les moyens. Il y a aussi la Turquie qui est en train de mettre le paquet pour s’imposer en Afrique, ou même encore la Jordanie. La concurrence est là, mais la Tunisie, qui est très présente en Afrique depuis plus de 25 ans, a les moyens de s’imposer», a insisté M. Loukil.
Tout en admettant, sur le ton du regret, que la Tunisie accuse actuellement un retard sur le continent où sa présence demeure encore timide et très en-deçà de ses moyens, le président du TABC estime qu’il est possible de se rattraper le temps perdu à condition que toutes les parties, publiques et privées, fédèrent leurs moyens respectifs et œuvrent ensemble pour que la Tunisie reprenne la place en Afrique qu’elle avait au temps de Bourguiba. «C’est donc d’un rendez-vous avec l’histoire qu’il s’agit. Nous avons un site attractif à plusieurs niveaux. 70% des étudiants africains en Tunisie sont dans le privé qui jouit d’une bonne presse. Il nous appartient de consolider cette image pour mieux nous imposer», a encore souligné M. Loukil.
L’Afrique ne manque pas d’atouts et d’attraits
Parmi les autres objectifs de la 2e édition du TAEF, l’amélioration de la coopération et des échanges entre les universités et les centres de formation et le développement des relations entre chercheurs, universitaires, et stagiaires de part et d’autres. «Bref, renforcer l’ouverture de la Tunisie sur son environnement naturel, qui est le continent africain», ajoutera le président du TABC.
Les 2 journées du forum seront ponctuées par les interventions de plusieurs panélistes de haut niveau et des key speakers en provenance de toute l’Afrique subsaharienne, mais aussi Européens, qui parleront notamment des métiers d’avenir dans ce continent et des secteurs porteurs qui alimentent déjà les ambitions et attisent les envies.
Tunisia-Africa Business Council : Bilan de 2017 et programme de 2018
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