Les Amis des Animaux appellent à sauver en urgence un cheval brûlé, exposé au soleil sous la canicule, à la Goulette (banlieue nord de Tunis). Son maître refuse qu’il soit soigné, et exige, en contrepartie, 3.000 dinars.
L’état du cheval est grave, explique Yasmine, activiste de la cause animale, à Kapitalis, en précisant que les brûlures sont infectées. Elle s’est rendue sur les lieux et a rencontré le propriétaire qui l’a très mal reçue et a refusé de la laisser prendre l’animal pour le faire soigner à Sidi Thabet, sauf si elle lui donne la somme de 3.000 dinars.
«Il s’est montré vulgaire et a expliqué qu’il utilise encore le cheval pour tirer une charrette avec laquelle il ramasse les déchets en plastique, même si l’animal est en souffrance et que du pue suinte de son épiderme», raconte Yasmine, qui a porté plainte auprès du procureur de la république. «Le procureur semble sensible à la cause animale mais il a expliqué que la procédure prend trop de temps et que le cheval pourrait mourir entre-temps», a-t-elle déploré.
D’autre part, Mohamed Ouelhazi, secrétaire général du Syndicat des agents de la police municipale, contacté par Kapitalis, a expliqué que la loi ne leur permet pas de récupérer l’animal si son propriétaire s’y oppose.
Il l’intervention d’un vétérinaire, chargé par le ministère de la Santé, pour évaluer l’état de l’animal et fournir un ordre de récupération à la police municipale.
«On peut récupérer un animal sans avis, uniquement quand la bête représente un danger pour les citoyens, ou pour la remettre dans ce milieu naturel. Malheureusement, la loi en Tunisie est lacunaire et on espère la voir évoluer», a-t-il dit.
Y. N.
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