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Ghar El-Melh : Une journée de mer… à Coucou Beach

Une sortie en famille qui tourne au cauchemar. 

L’auteur, médecin de son état, raconte la mésaventure qu’il a vécue, à l’occasion d’une sortie en famille, à Chatt Coucou, ou Coucou Beach, à Ghar El-Melh (Bizerte) : entre ‘‘Dents de la Mer’’ et ‘‘Tour infernale’’.

Par Dr Lotfi Slim *

Ce matin, j’ai pris un jour de congé pour emmener mes enfants et leurs conjoints à la plage. On m’a tellement vanté la plage de Coucou Beach que nous étions tentés d’aller voir. Mal nous en a pris…

Arrivés à 12 heures à Ghar El-Melh, il a fallu attendre 90 mn pour trouver un bateau qui a bien voulu nous emmener… Sur place, la mer était trouble, la plage remplie d’algues et de carcasses de poissons morts. Le déjeuner était simplement très moyen, le service bien en-deçà de notre attente… L’eau n’invitait pas à la baignade…

À 17h nous décidâmes de rentrer sauf qu’il n’y avait pas de bateau de retour… On nous conseille alors de marcher jusqu’au Boughaz… 2 km à pied avec bébé, glacières, couffins etc.

Sur la route nous avons croisé 3 bateaux, aucun n’a voulu nous prendre même au prix fort, parce que, a-t-on dit, nous n’avions pas déjeuné dans leur restaurant…

À la fin de ce périple, nous avons attendu le bateau de la dernière chance qui a fini par arriver, mais nous a annoncé que c’est son dernier voyage et que l’on pouvait s’entasser à 25 sur un hors-bord de 6 m…

Au bout de quelques longueurs, la barque prend l’eau et commence à couler… avec un bébé de 20 mois et 10 enfants de moins de 10 ans à bord. Je vous laisse imaginer la panique à bord… Le commandant du bateau a été le premier à plonger…

On s’est débrouillés pour rejoindre le rivage…

Fort heureusement l’eau n’était pas trop profonde et on avait pied… Un jet ski qui passait par là à eu la gentillesse de sauver le bébé et la mère pour les ramener sur la terre ferme… On s’est débrouillés pour rejoindre le rivage diminués de quelques téléphones portables, caméras, affaires personnelles, papiers…

On a fini cette belle journée au poste de la garde nationale maritime pour un procès-verbal de 20 h à 23 h où on appris que les restaurateurs de Coucou Beach squattent illégalement ces beaux rivages sans aucune autorisation légale de vendre de la nourriture et encore moins de transporter des passagers par voie maritime, sans même un gilet de sauvetage et sans assurance… Pour bien couronner le tout, arrivés à Bizerte, le pont était levé.

* Radiologue à Bizerte.

 

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