Souad Abderrahim, maire de la ville de Tunis, qui vient juste de prendre son poste et n’a encore rien fait de remarquable, est (déjà ?) en lice pour le prix de la meilleure femme maire au monde, décerné par un vague think-tank basé à Londres.
Ce qui est encore plus surprenant dans cette information c’est que la maire issue du mouvement islamiste Ennahdha est la seule candidate représentant le continent africain et le monde arabe. Et pour remporter ce titre, décerné tous les deux ans par la Fondation City Mayors, Mme Abderrahim devra affronter des candidates connues pour leur carrière politique et les grands services qu’elles ont rendus à leur communauté.
Parmi les maires nominées pour ce titre nous retrouvons Martine Aubry (Lille), Anne Hidalgo (Paris), Muriel Bowser (Washington), Monica Fein (Rosario), Margret Mergen (Baden-Baden), Ada Colau (Barcelone) et Fatma Sahin (Gaziantep). Excusez du peu !
La Fondation City Mayors décerne ce prix tous les deux ans en prenant en compte les services rendus par la maire gagnante à ses administrés et sa contribution au développement et au rayonnement de sa ville, sur les plans national et international. Dans le cas de Mme Abderrahim, il va falloir chercher longtemps pour pouvoir trouver une seule pièce à verser sur son dossier de candidature.
La mairie de Tunis s’est félicitée (sic!), dans un communiqué publié hier, jeudi 13 septembre 2018, de la nomination de Mme Abderrahim pour ce prix et a appelé les Tunisiens à voter en sa faveur sur le site de la Fondation.
Quant à la maire de Tunis, qui doit tout au seul fait qu’elle est la seule femme non-voilée d’Ennahdha, elle ne se doute de rien, et prend tout ce qui lui arrive comme un cadeau tombé du ciel !
E. B. A.
Souad Abderrahim, 1ère femme maire de Tunis: Le coup de bluff des islamistes
Donnez votre avis