L’Espérance a une occasion en or pour se réconcilier avec son public.
L’entraîneur de l’Espérance sportive de Tunis (EST), Khaled Ben Yahia, s’attend à affronter l’Etoile sportive du Sahel (ESS) dans un match passionnant et excitant en quarts de finale aller de la Ligue des champions africaine, demain, samedi 15 septembre 2018, à partir de 20 h, au stade de Radès.
Par Hassen Mzoughi
Pour lui comme pour son équipe, cette échéance continentale est le grand tournant. C’est leur dernière chance pour se réconcilier avec leurs dirigeants et leurs supporteurs après les dernières défaites humiliantes face à deux équipes égyptiennes : Al Ahly du Caire et Al Ittihad d’Alexandrie.
Objectif primordial et grand examen
«L’Espérance et l’Etoile partiront à chances égales», déclaré Khaled Ben Yahia, ajoutant : «Ce sera intense entre les deux équipes».
Le coach espérantiste résume le topo du match avec deux équipes affichant les mêmes ambitions, mais restant en-deçà du niveau compétitif souhaité. Ainsi après sa défaite à Radès devant Al Ahly, l’Espérance a été éliminée en Coupe arabe des clubs champions, toujours à Radès, face à Al-Ittihad. Elle a obtenu une seule victoire lors de ses 4 derniers matches.
L’un des six lauréats de la Ligue des champions présents en quarts, l’EST n’a pas le choix des objectifs. Le passage en demi-finale au terme des deux explications à Radès et à Sousse est tout ce qui est demandé à une formation appelée à prendre un nouveau départ et à s’installer dans une dynamique positive. Avec nécessairement un énorme enjeu pour Khaled Ben Yahia.
Ce tour de la Ligue des champions est un rendez-vous clé pour l’Espérance et son entraîneur. Le rappel à l’ordre du président du club Hamdi Meddeb, à la veille de ce match, suffit à en situer l’importance.
Une dernière chance aussi pour Ben Yahia et son staff technique, très contestés ces derniers temps.
L’Espérance joue sa saison sur un match
C’est un grand tournant. On n’exagère rien en disant que l’EST joue sa saison lors de ce face à face avec l’ESS. L’objectif primordial du club, en cette année du centenaire, étant la Ligue des champions, réussir ce passage d’examen donnera énormément de force et d’énergie à une équipe qui en a bien besoin pour chasser le doute. En revanche un éventuel ratage risque de tout remettre en cause, à commencer par le sommet de la hiérarchie du club, et de réduire la saison à sa plus négligeable dimension.
Cette échéance continentale pèsera sur la balance pour Khaled Ben Yahia aussi. Son président a patienté, malgré les pressions, pour lui permettre de saisir une nouvelle chance. Il l’a confirmé en dépit des critiques qui l’ont lui-même «affaibli». Maintenant il lui est demandé de réussir le grand examen. C’est son dernier recours. En cas de réussite il redeviendra en position de force et fera taire ses détracteurs. Sinon…
L’EST aborde donc une échéance qui pourrait impacter la suite de sa saison, mais l’Espérance, on le sait, sait rebondir dans la difficulté et démentir les spéculations les plus pessimistes.
Le groupe actuel est celui qui a brillé au cours des dernières saisons. Certes le club n’a pas été actif sur le marché des transferts cet été, cela ne l’empêche pas de posséder un groupe de qualité, qui a une expérience certaine des moments délicats.
L’équipe doit afficher sa confiance
Ce quart de finale se gagnera sur le terrain avec la tête et les jambes mais aussi avec le 12e joueur.
Depuis quelques temps Ben Yahia et ses hommes sont soumis à une véritable guerre des nerfs. Ce harcèlement est l’une des causes de la baisse de régime de l’équipe.
Les supporteurs sont aujourd’hui appelés à porter leur équipe à bout de bras, comme auparavant quand ils faisaient sa force.
C’est grâce à cet appui que les joueurs arriveront, la confiance et la détermination aidant, à donner le meilleur d’eux-mêmes et rivaliser avec l’ESS, une formation ambitieuse et décidée elle aussi à défendre sa chance dès ce match aller à Radès.
L’équipe a gagné un seul match lors de ses 4 dernières rencontres. C’est trop peu…
Ce quart de finale arrive tout de même à un moment assez favorable à l’EST. Une chance car le coach «sang et or» peut compter sur un effectif cette fois au complet, avec le retour de blessure d’Iheb Mbarki, Ali Machani, Ghailen Chaalali et Saad Bguir. En plus, le meilleur buteur de la Ligue des champions 2017 (7 buts), Taha Yassine Khenissi, retrouve la confiance après son bon match contre le Swaziland et Anice Badri progresse sur le plan physique. Ce n’est pas peu !
Un milieu de terrain avec trois pivots ?
Ben Yahia peut compter sur le revenant Mohamed Ali Yaacoubi qu’il alignera avec Chamseddine Dhaouadi à l’axe central. Et pour la première fois cette saison, Khalil Chammam quittera enfin le centre de la défense pour retrouver son poste habituel de latéral gauche. Ce sera par la même occasion une reprise utile dans la perspective de renforcer le flanc gauche de la gauche. Samah Derbali est confirmé sur l’autre flanc droit.
À l’entre-jeu et dans une formule de 4-4-2, il y aura probablement trois pivots : Fousseny Coulibaly, Franck Kom et Ghailen Chaalali avec Anice badri en relayeur des deux attaquants Youcef Belaili et Taha Yassine Khenissi.
Depuis le 24 décembre 2013, date de sa dernière victoire (3-0), l’ESS n’a pas battu l’EST. Sauf que le défi est cette fois énorme à savoir un billet pour la demi-finale de la compétition majeure en Afrique.
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