Après avoir sévi dans le football tunisien, qui ne s’est jamais si mal porté que sous son règne, Wadii Al-Jari va-t-il «exporter» la zizanie jusque chez nos amis égyptiens ? Une affaire déclenchée, hier, en Egypte, le fait sérieusement craindre.
Par Hassen Mzoughi
Un trio arbitral tunisien conduit par Sadok Selmi a dirigé hier, lundi 17 septembre 2018, la rencontre Arab Contractors-Pyramids, comptant pour la 7e journée du championnat d’Egypte de football. Cette désignation a donné lieu à une vive polémique.
Cette polémique a opposé Arab Contractors à la Fédération égyptienne de football. Les dirigeants de ce club ont contesté par écrit la désignation du trio arbitral tunisien, jugée illégale car non conforme aux statuts de l’instance fédérale égyptienne. Ils demandent à rejouer le match que leur club a perdu 1-0.
Arab Contractors monte sur ses grands chevaux
Arab Contractors, qui n’a pas été informé de cette désignation, précise-t-il, s’étonne de la rapidité avec laquelle a été prise la décision de faire venir le trio arbitral tunisien. Selon le club égyptien, cette «opération» n’est pas nette car elle a été décidée seulement avant-hier, dimanche 16 septembre.
Les dirigeants du club égyptien se posent plusieurs questions. Comment toutes les difficultés inhérentes à cette «opération», dont la réservation des billets et la disponibilité du vol, avaient été aplanies pour que les arbitres tunisiens soient présents à l’heure exacte du match.
D’autre part, le timing laisse dubitatif, estiment toujours les responsables des Contractors.
Il faut dire ue Pyramids fait un forcing sur la fédération égyptienne et l’accuse d’impartialité et proteste souvent contre les erreurs des arbitres, selon le propriétaire et président d’honneur du club, le richissime saoudien Turki Al Scheikh.
Tout en insistant sur l’importance de respecter l’éthique sportive, et appelant la fédération égyptienne à assumer ses responsabilités, les dirgeants d’Arab Contractors, le club propriété du plus grand entrepreneur égyptien, Osman Osman, prévient qu’il irait jusqu’à la Fifa si son droit n’était pas protégé.
Wadii Al Jari est passé par là
Selon des échos parvenus du Caire et des infos fuitées, Issam Abdelfattah, président de la commission d’arbitrage au sein de la fédération serait en désaccord avec le président de l’organisme fédéral Hani Abourida.
Une réunion entre les deux hommes est prévue aujourd’hui pour «dissiper» les équivoques. Certains s’attendent à une démission du patron de l’arbitrage égyptien.
Quand on sait que cette idée d’échanger des arbitres entre l’Egypte et la Tunisie n’est qu’une nouvelle trouvaille de Wadii Al Jari, on ne s’étonne plus de la tempête qu’elle a provoquée. Etant souvent derrière les «bons coups», ce dernier, qui a déjà sévi dans le football tunisien, va-t-il maintenant «exporter» la zizanie jusque chez nos amis égyptiens ?
Le plus croustillant dans cette affaire, c’est que, comme dans toutes les affaires déclenchées par Wadii Al-Jari, il s’agit là encore de… désignation d’arbitres. Cela ne s’invente pas…
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