Une substitut du président d’un tribunal tunisien a déclaré lors d’une audience que si la polygamie n’avait été interdite dans le pays, il n’y aurait pas autant de fléaux sociaux en Tunisie.
C’est ce qu’a rapporté Bochra Bel Haj Hmida, députée du bloc parlementaire Coalition nationale et ex-présidente de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe), dans un post sur son compte Facebook, hier soir, vendredi 19 octobre 2018, en précisant que la juge a déclaré lors d’une séance de réconciliation entre un couple en instance de divorce que la polygamie, autorisée dans l’islam, protège de tous les fléaux, notamment celui des enfants nés hors mariage.
Réagissant à cette déclaration, Mme Bel Haj Hmida a fermement critiqué la juge qui était supposée juger cette affaire en se basant uniquement sur ce que dit la loi et non en prenant en considération ses convictions personnelles, ajoutant: «Et pour votre gouverne la polygamie n’a aucun impact sur ce que vous appelez fléaux et qui sont largement partagés par toutes les nations et cultures. D’ailleurs, le premier centre d’accueil que j’ai visité c’était au Maroc dans les années 90, un pays qui n’a pas aboli la polygamie mais juste aménagé ses conditions dans sa constitution, en 2004».
E. B. A.
Une journaliste égyptienne appelle au retour de la polygamie en Tunisie
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