Saad Bguir, le meneur de jeu de l’Espérance sportive de Tunis (EST) et Anice Badri, son ailier droit international ont marqué de leur empreinte la finale retour de la Ligue des champions d’Afrique remportée hier soir vendredi 9 novembre 2018, au stade de Radès devant 60.000 spectateurs
Par Hassen Mzoughi
Aligné à la place de Franck Kom, suspendu, Bguir a réussi un doublé pour effacer le retard de deux buts de son équipe par rapport à la finale aller à Alexandrie (3-1), tandis que Badri, auteur du troisième but de l’EST, a transformé la victoire en triomphe. C’est la première fois, en effet, que l’Espérance inflige une si lourde victoire à Al-Ahly.
Le play-maker «sang et or», qui a joué hier en second avant-centre, a marqué le premier but à la 45e minute, en conclusion d’une superbe action collective amorcée par Fousseny Coulibaly et relayé par Taha Yassine Khenissi en position d’ailier droit, avant d’ajouter le deuxième à la 54e minute d’une puissante tête reprenant un centrage précis de l’excellent Samah Derbali.
Le jeune milieu de terrain de 24 ans a mis fin et de quelle manière à une longue disette de 13 mois et 22 jours, au cours de laquelle il n’a marqué aucun but. Son dernier doublé remonte à la finale de la Coupe arabe des clubs, remporté 3-2, le 6 août 2017, devant Al Faysali. Depuis il n’a pas été épargné par les blessures mais aussi par la colère des supporteurs qui faillirent le renvoyer vers son ancien club le Stade Gabésien, avec lequel il s’est mis en évidence en le menant à la finale de la Coupe de Tunisie 2015, perdue 4-3 face à l’Etoile sportive du Sahel (ESS). Avec son doublé en finale, le milieu offensif «sang et or» revient au premier plan, et au bon moment pour son club ui souffrait, jusque-là, du manque d’un play-maker digne de ce nom.
Le stade de Radès exulte, les Tunisiens et pas seulement les Espérantistes, sont heureux.
Badri, l’homme des buts décisifs
Anice Badri, lui, confirme sa qualité de buteur. En plus c’est l’homme des buts décisifs. Après un 4e but en or en demi-finale de la Ligue des champions face aux Angolais de Primeiro de Augosto, l’attaquant international «sang et or» a marqué hier le troisième but de l’EST devant Al-Ahly.
On se rappelle encore qu’il a été l’homme du match contre la RD Congo, le 5 septembre 2017, au stade des Martyrs à Kinshasa. Ce jour-là, devant 100.000 spectateurs en délire, Badri a réussi l’égalisation 2-2, permettant à la Tunisie d’obtenir un point inespéré au vue de la physionomie du match (2-0 pour la RDC à la 76e minute). Un but presque synonyme de qualification à la Coupe du Monde 2018.
Cette saison, il termine meilleur buteur de la Ligue des champions avec 7 buts ex-aequo avec l’avant centre congolais de TP Mazembe Ngita Ben Malango. Il succède à un autre «sang et or», Taha Yassine Khenissi, premier buteur de l’édition 2017, mais pas le moindre but cette saison.
Badri devance les deux joueurs d’Al-Ahly Walid Azaro et Walid Soliman ainsi que l’attaquant de Zesco United Lazarous Kambole (6 buts) alors que l’on retrouve un certain Saad Bguir au troisième rang des réalisateurs (5).
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