Hend Sabry/Saad Lamjarred.
L’actrice tunisienne Hend Sabry, qui fait carrière en Egypte, a révélé avoir reçu des menaces de mort, et ce pour avoir accusé le chanteur marocain Saad Lemjarrad de harcèlement sexuel.
«Il y a quelques mois, j’ai été la seule artiste à s’être prononcée sur les réseaux sociaux à propos d’un chanteur inculpé trois fois pour viol (Saad Lamjarred, Ndlr). Je ne vous raconte pas la cabale dont j’ai fait l’objet. On m’a envoyé des messages du genre : « J’espère que vos filles seront violées« . Aucun artiste ne m’a soutenue. Quelques journalistes en ont parlé. Donc arrêtons d’être complaisants et hypocrites. Vous vous sentez très seul lorsque vous vous exprimez en toute franchise. Et ça ne vous donne pas envie de le faire une seconde fois», a-t-elle déclaré lors d’un atelier organisé à l’occasion des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), le 9 novembre 2018, à la Cité dela Culture, à Tunis.
Il faut préciser que Hend Sabry avait, en août dernier, estimé que Saad Lamjarred ne méritait pas d’être un artiste et un modèle pour ses fans, et ce en raison des accusations portées à son encontre pour viol et violences aggravés.
«J’étais l’une des personnes qui n’avaient pas cru à sa première condamnation mais la répétition a mis fin aux soupçons. Ce jeune homme a porté atteinte à sa réputation et n’a pas respecté son public. Il ne mérite pas d’être une star ou un modèle pour personne», a-t-elle alors écrit.
Rappelons que Saad Lamjarred avait été écroué, en 2016, à Paris, pour viol et violences aggravées avant d’être libéré, un an plus tard, et mis sous bracelet électronique avec interdiction de quitter le territoire français.
En août dernier, le chanteur marocain de 29 ans avait été placé en garde à vue à Saint-Tropez pour suspicion de viol dans une 3e affaire.
E. B. A.
JCC 2018 : Débat sur la lutte contre la violence faite aux femmes
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