Selon Sahbi Ben Fredj, député du bloc de la Coalition nationale, des mouvements sociaux violents sont à craindre en janvier 2019 en raison de la hausse des prix et de la crise économique dans le pays. Leurs conséquences seront imprévisibles.
«J’avais déjà écrit que la bataille pour faire tomber le gouvernement avait commencé il y a huit mois. Et elle s’est terminée, sur le plan politique, le 12 novembre dernier, avec le vote de confiance du parlement (au gouvernement Chahed III, Ndlr). Sur le plan social, cette bataille sera tranchée par la rue, en janvier prochain. Les régions intérieures et les quartiers populaires serviront de champs de bataille. On a planifié la propagation des désordres dans les grandes villes et parmi certaines franges de la société tunisienne affectées par la crise économique», a-t-il écrit dans un statut publié sur son compte Facebook aujourd’hui, mardi 4 décembre 2018.
Pour le parlementaire, l’absence de cannabis de bonne qualité, la hausse des prix des stupéfiants et la commercialisation des pilules d’ecstasy et de la drogue appelée zombie sont de mauvais signes, qui laissent craindre une aggravation de la crise sociale.
Les manifestants porteront des gilets rouges, appelleront à la chute du gouvernement, scanderont différents slogans contre la classe politique, le mouvement islamiste Ennahdha et sa supposée organisation secrète, a aussi indiqué M. Ben Fredj, dans un surprenant exercice de prédication, où il laisse entendre que tout cela n’est pas spontané mais manigancé par des parties qui ont intérêt à provoquer des désordres dans le pays.
«Des actes de violence et de vandalisme seront commis lors de ces mouvements de protestation, et ce sera un remake du scénario de janvier 2014. Souvenons-nous, c’était une manifestation pacifique qui a dégénéré en des actes de violence dans les régions intérieures et les quartiers populaires ceinturant les grandes villes. Le sang avait coulé et le chaos s’était installé. C’est ce qu’on planifie actuellement dans les chambre noires. Des chaînes et des pages Facebook ont commencé à mobiliser les citoyens et à les appeler à manifester dans les rues», a-t-il encore écrit.
Le député s’est, par ailleurs, interrogé sur la partie politique qui est en train de planifier ces actions et sur ses motivations.
E. B. A.
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