Le Parti destourien libre (PDL) refuse toute indemnisation pour les personnes ayant pris des armes contre l’Etat, a lancé Abir Moussi, sa secrétaire générale, par allusion aux dirigeants et militants du parti islamiste Ennahdha.
Poursuivant sa guéguerre contre l’Instance vérité et dignité (IVD) et sa présidente, Sihem Bensedrine, Mme Moussi a indiqué, dans une déclaration aux médias, hier, vendredi 7 décembre 2018, que le PDL refuse l’indemnisation des individus impliqués dans l’affaire Bab Souika, survenue le 17 février 1991. Elle fait ici allusion à l’attentat perpétré par 3 éléments affiliés au mouvement islamiste Ennahdha, dans une permanence du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), dans le quartier de Bab Souika, au centre-ville de Tunis. Deux gardiens du local avaient été aspergés d’essence et brûlés vifs. L’un d’eux est décédé de ses brûlures tandis que le second en a gardé de graves séquelles.
«Nous participerons au sit-in du 14 et 15 décembre devant le siège de la Caisse de prévoyance et de retraite des avocats. Nous refusons le travail effectué par l’IVD et sa récente décision relative à l’indemnisation des personnes qui ont pris des armes contre l’Etat tunisien», a-t-elle déclaré, en réaction à la création prévue dans la loi de finances 2019 du Fonds Al-Karama, avec un montant de démarrage de 10 millions de dinars, qui devra indemniser les victimes de la répression des anciens régimes de Bourguiba et Ben Ali, victimes dont la liste devrait être établie, d’ici la fin de ce mois de décembre 2018, par l’IVD, et qui sera constituée à 80 ou 90% d’islamistes.
E. B. A.
Donnez votre avis