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JTC 2018 : ‘‘Point départ’’ ou à la mémoire des martyrs

La salle Le Rio a accueilli la pièce de théâtre tunisienne ‘‘Point départ’’ de Wahid Ajmi, le vendredi 14 décembre 2018, qui a été donnée deux fois de suite dans la même journée devant une salle comble.

Par Fawz Ben Ali

Après ‘‘Juif’’ de Hamadi Ouhaibi qui avait ouvert le bal de la compétition officielle, dimanche dernier, 9 décembre, c’était au tour de ‘‘Point départ’’ d’entrer dans la course au Tanit, récompense de la manifestation.

‘‘Point départ’’, qui avait inauguré la saison théâtrale de la Cité de la Culture en septembre dernier, est signée le poète et metteur en scène tunisien Wahid Ajmi qui a invité pour sa dernière création les quatre comédiens Lobna Nooman (également chanteuse), Nahla Zid, Ridha Jaballah et Khaled Ferjani.

De la condition du juif à celle d’enfant de martyr

Après un retard d’une demi heure et de vives bousculades à l’entrée de la salle, on était enfin face à cette pièce très attendue des festivaliers puisqu’elle représente le théâtre tunisien dans la compétition officielle avec ‘‘Juif’’ qui avait déjà mis la barre assez haut en traitant avec brio du thème de la condition des juifs en Tunisie.

‘‘Point Départ’’ tourne autour d’un personnage principal prénommé Jilani, absent sur scène et dont on connaît l’histoire à travers une multitude d’autres personnages joués par les quatre comédiens.

Alors que les deux frères Hassan et Omrane (un policier et un militant) s’apprêtent à aller au palais présidentiel à l’occasion de la commémoration de leur père Jilani mort en martyr aux premiers jours de la révolution, on déterre le passé, on révèle des secrets et on ouvre les vieilles blessures autour de ce père qui était un prisonnier politique.

Ça part dans tous les sens

On nous parle alors des politiques envers les martyrs et leurs familles, de l’oppression policière, du patriotisme, de la tendance islamiste après la révolution…

Dans un décor très sombre et une mise en scène burlesque, les quatre comédiens se sont montrés polyvalents e, étant protagonistes et narrateurs et en sautant d’un personnage à l’autre et d’un cadre temporel à un autre au risque de partir à certains moments dans tous les sens.

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