Seuls 15,23% des dirigeants des partis politiques et des associations ont procédé à la déclaration de leurs biens auprès de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), conformément à l’article 5 de la loi N°2018-46 du 1er août 2018.
C’est ce que révèle le rapport de l’Inlucc, publié aujourd’hui, mardi 18 décembre 2018, ajoutant que le nombre de personnes concernées par cette procédure (hauts responsables de l’Etat, députés, gouverneurs, maires, magistrats, hauts cadres de l’Etat, journalistes…), ayant effectué leur déclaration a atteint à ce jour 75.837, dont 71% via la plateforme électronique.
Depuis le 16 octobre et à ce jour, seuls 3231 dirigeants de partis politiques et d’associations, sur plus de 21.210, se sont acquittés de leurs obligations, alors qu’ils risquent une amende de 300 dinars, des déductions sur leurs salaires pour ceux qui travaillent dans le secteur public. Ils risquent même d’être privés, durant 5 ans, du droit de se présenter aux élections.
Le rapport de l’Inlucc indique que pour l’institution de la présidence de la république (chef de l’Etat, son directeur de cabinet et ses conseilleurs), 53 concernés ont effectué leurs déclarations, ce qui représente un taux de 90%, le même que pour les membres du gouvernement 42 (92%), les députés 198 sur 217 (91%).
D’autre part, 942 journalistes et directeurs d’établissements médiatiques ont également déclaré leurs biens, ainsi que 2146 magistrats.
La date butoir était prévue pour dimanche 16 décembre, mais l’Instance l’a prolongée au 31 décembre 2018, pour laisser le temps aux retardataires de se rattraper.
Y. N.
Les personnes n’ayant pas déclaré leurs biens encourent même la prison
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