L’auteur présente ici l’Initiative citoyenne appelée Mouwatinoun, qui vient d’être lancée ce week-end et qui se donne pour mission un autre choix à part le projet des chargés d’affaires du bon Dieu et les chargés d’affaires de l’ancien système.
Par Tahar Labassi *
Dimanche 23 décembre 2018, à Monastir, plus dune centaine de voix scandaient l’hymne national annonçant la fin des travaux des Assises de l’Initiative Citoyenne pour 2019.
Des jeunes, des femmes, des artistes, des ingénieurs, des enseignants, des agriculteurs, des hommes d’affaires, des étudiants, des sans emplois, venus de toutes les régions de la Tunisie, ont répondu à l’appel des initiateurs qui ont discuté pendant des mois avant d’organiser ces assises qui avaient trois objectifs: (1) rédiger la plateforme politique (2) ; décider de la structure, à l’échelle régionale et nationale ainsi que du nom et du financement (3) ; se mettre d’accord sur les alliances possibles.
Deux jours de travaux intenses de discussions dans des plénières et des ateliers jusqu’à tard dans la nuit. Après ces journées l’Initiative a choisi un nom: Mouwatinoun, a lancé un appel qui sera publié dans la presse, adopté une structure, voté pour une coordination nationale qui se chargera du suivi et la préparation d’une deuxième rencontre nationale.
Le travail ne fait que commencer mais les citoyens ont maintenant un autre choix à part le projet des chargés d’affaires du bon Dieu et les chargés d’affaires de l’ancien système. Un choix pour les démocrates progressistes qui croient que le pays mérite mieux que ce spectacle désolant ou des scénarios concoctés dans les chambres noires ou en coordination avec les étrangers.
À nous de faire face aux projets déstabilisateurs qui menacent la souveraineté nationale. Ne donnons pas une deuxième chance à ceux qu’on a déjà essayés et qui ont mené le pays au bord du gouffre.
Trois urgences: convaincre les hésitants, les abstentionnistes, refuser tout report des élections, dévoiler les infractions des «machines électorales» qui veulent gagner à tout «prix». Une bataille juridique et médiatique nous attend avant d’arriver aux élections.
Prenons notre sort entre nos mains ne le laissons pas aux mains des comploteurs, des vendus, des imposteurs, des incompétents, des corrompus, des populistes, des contrebandiers, et des tout venants. « Haloummou… Haloummou ».
«Une utopie réaliste» est au bout du chemin, il suffit d’y croire.
* Universitaire.
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