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‘‘Sortir du chaos’’ : Gilles Kepel présente son dernier livre à Tunis

Le politologue français Gilles Kepel présentera son dernier ouvrage ‘‘Sortir du chaos’’ : un constat sur les crises post-révolutionnaires du printemps arabe, et ce, le mardi 19 février 2019, au Centre national du cinéma et de l’image (CNCI), à la Cité de la Culture, à Tunis.

Après une vingtaine d’ouvrages traduits dans le monde entier, le politologue et essayiste Gilles Kepel, spécialiste de l’islam et du monde arabe contemporain, publie ‘‘Sortir du chaos : Les crises en Méditerranée et au Moyen-Orient’’, paru en 2018 aux éditions Gallimard.

Le livre sera présenté pour la première fois en Tunisie dans une grande conférence animée par l’économiste tunisien Hakim Ben Hammouda, un événement organisé par l’ambassade de France en Tunisie et l’Institut français de Tunisie (IFT), avec la participation de la librairie Al-Kitab.

‘‘Sortir du chaos’’ est une analyse profonde des six révolutions arabes en Tunisie, en Egypte et en Libye d’un côté, et puis en Syrie, au Yémen et au Bahreïn de l’autre côté.

Gilles Kepel explique comment le «Printemps arabe» a pu donner naissance à la troisième génération de djihadistes, faire monter en puissance l’islamisme politique, mais aussi au retour du conflit sunniste-chiite au Moyen-Orient. Il parle aussi de ces révoltes appelées «2.0» où Internet était un véritable outil de puissance avec ce qu’ont offert les réseaux sociaux et les médias électroniques. Le livre revient aussi sur la chute de Raqqa en 2017 («capitale» syrienne de l’organisation djihadiste); si la coordination et l’action de l’Etat islamiste se sont affaiblies, l’idéologie quant à elle, est toujours là, explique le politologue français.

«L’Occident a voulu voir ce qu’il se passait dans les révolutions arabes à sa manière, à sa mesure. Croyant que c’était pareil finalement, que les gars que l’on voyait sur la place Tahrir au Caire ou sur l’avenue Bourguiba, c’était mai 68, ou que les printemps arabes étaient un peu comme le printemps de Prague ou les printemps européens du XIXe siècle. C’était présent mais derrière il y avait aussi tout le background islamiste et djihadiste. L’effondrement des régimes autoritaires a aussi permis à ces groupes djihadistes de s’infiltrer, de se substituer aux régimes qui se sont effondrés», écrit Gilles Kepel dans son dernier ouvrage.

Fawz Ben Ali

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