Abdellatif Mekki, député Ennahdha, a affirmé que Rached Ghannouchi, président du mouvement islamiste, ne sera pas candidat aux élections présidentielles prévues à la fin de cette année 2019.
L’ancien ministre de la Santé a également indiqué, lors de son passage à « Houna Shems » sur Shems FM, aujourd’hui, mercredi 20 février 2019, que M. Ghannouchi a promis de ne pas se présenter aux prochaines échéances électorales, tout en ajoutant que le sujet d’une éventuelle candidature de ce dernier reste un sujet de discussion au niveau des instances du parti.
En d’autres termes: Ennahdha maintient le suspense et préfère garder la main, en ne laissant pas deviner ses décisions à venir, étant entendu qu’en cas de non-candidature de M. Ghannouchi, plusieurs options s’offriraient à lui: soit une autre candidature de l’intérieur du mouvement (assez peu probable, certes, mais à ne pas écarter totalement) ou une candidature extérieure soutenue par le mouvement et qui serait à monnayer politiquement.
Pour les islamistes, qui se tiennent au centre du jeu politique et tiennent toutes les cartes en main, il est donc urgent d’attendre et de voir les choses se décanter, d’autant qu’aucune force politique ne semble réellement bien préparée pour les prochaines échéances. Loin s’en faut…
Il est à noter, par ailleurs, que, selon la plupart des baromètres politiques, le président d’Ennahdha ne fait pas partie des personnalités populaires ou présidentiables. Il est souvent positionné très loin derrière le chef du gouvernement, Youssef Chahed, le président de la république, Béji Caïd Essebsi, encore l’ancien président par intérim Moncef Marzouki, ou même l’universitaire Kais Saied, la parlementaire Samia Abbou ou le journaliste Safi Saïd. Pour lui, toute candidature à une élection serait risqué et pourrait aboutir à un camouflet, et il est bien placé pour le savoir.
E. B. A.
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