Plus de 80 membres d’Al-Joumhouri ont décidé d’intégrer le parti Tahya Tounes, en cours de construction. Ils estiment que ce parti est capable de rassembler la famille démocratique progressiste.
Les nouvelles recrues de Tahya Tounes ont également indiqué, dans un communiqué publié hier soir, mercredi 27 février 2019, que ce parti est aussi capable de mettre en place un projet politique et socio-économique destiné à gagner la confiance des Tunisiens en vue des prochaines élections.
«Nous annonçons donc notre participation à la création du parti Tahya Tounes et de ses structures aux niveaux local, régional et national», lit-on dans le communiqué.
Rappelons que Issam Chebbi, secrétaire général d’Al-Joumhouri, avait indiqué, il y a 2 jours, que son parti ne s’alliera pas avec Tahya Tounes et qu’aucune négociation n’aura lieu avec les dirigeants de ce parti en vue des prochaines élections législatives et présidentielles.
Héritier du Parti démocratique progressiste (PDP), l’un des principaux partis ayant animé l’opposition à la dictature de Ben Ali, autour du leadership de ses co-fondateurs Ahmed Nejib Chebbi et feue Maya Jeribi, Al-Joumhouri a beaucoup perdu de sa notoriété auprès des Tunisiens. Pour preuve: il a raté tous les rendez-vous électoraux au lendemain de la révolution de janvier 2011. Et son candidat à la présidence de la république, en 2014, Ahmed Nejib Chebbi, n’a pas pu passer le premier tour.
Il convient de rappeler, à ce propos, que le chef du gouvernement Youssef Chahed était l’un des dirigeants de ce parti, ainsi que Selim Azzabi, le coordinateur général de Tahya Tounes, ou encore Iyad Dahmani, le ministre Porte-parole du gouvernement.
On pourrait citer beaucoup d’autres noms de militants politiques qui ont quitté, au cours des dernières années, Al-Joumhouri pour rejoindre d’autres partis. Mais cela ne semble pas susciter des inquiétudes chez son secrétaire général actuel, Issam Chebbi, qui croit encore pouvoir exister… Et ne semble pas près de faire une autocritique pour voir ce qui fait fuir tous ces militants et ce qu’il convient de faire de les retenir et leur redonner confiance dans l’avenir du parti. L’autocritique ne fait pas partie de la culture des Tunisiens et encore moins de leurs mœurs politiques: la faute est toujours rejetée sur l’autre.
E. B. A.
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Issam Chebbi : Al-Joumhouri ne s’alliera pas avec Tahya Tounes
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