Le Pôle judiciaire financier et l’Unité centrale de la garde nationale ont été chargés d’enquêter sur l’affaire des décès des 12 bébés, les 7 et 8 mars 2019, au Centre de maternité et de néonatologie Wassila Bourguiba, à l’hôpital de la Rabta de Tunis. Onze instructions ont ainsi été ouvertes.
Selon le porte-parole du tribunal de 1ère instance de Tunis, Sofiène Selliti, ces instructions ont été ouvertes en vertu de l’article 215 du Code pénal qui stipule : «Quiconque, sans intention de donner la mort, administre volontairement à une personne des substances ou se livre sur elle à des pratiques ou manœuvres qui déterminent une maladie ou une incapacité de travail, encourt les peines prévues pour les coups et blessures, suivant les distinctions des articles 218 et 219 du présent code. La peine est celle de l’emprisonnement à vie si la mort s’en est suivie».
D’autre part, le Pôle financier enquête sur une suspicion d’utilisation de médicaments ou produits périmés ayant conduit au décès des nouveaux-nés, affirme la même source.
Rappelons que, selon les premiers éléments de l’enquête interne menée par le ministère de la Santé, les 12 bébés seraient morts d’une infection nosocomiale qui aurait été transmise via l’alimentation parentérale.
Y. N.
Les 12 bébés de l’hôpital Rabta sont morts d’une infection nosocomiale
Décès de 11 bébés : Le ministère public ordonne l’ouverture d’une enquête
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